- Accueil
- Blog
Blog
Le 18/04/2013
Ses caractéristiques : comment le reconnaître ?
Le Zikos Déglingos cultive une volontaire négligence et une propreté douteuse. Il est un peu crado sur les bords quoi. En réalité, son allure est très réfléchie : un peu hipster (veste en jean, bretelles), un peu rockeur (slim noir, chaînes en argent), un peu grunge (jean déchiré, cheveux dégueulasses) selon l'inspiration et le degré de déglingosité. Il est évidemment tatoué et piercé et porte des chapeaux improbables.
Comme il boit/fume/baise/sniffe en abondance, il est conséquemment un peu maigrelet et son visage (passablement cerné et jaunâtre) ne respire pas franchement la santé. Après tout, manger et dormir sont des activités bien trop triviales.
Le Zikos Déglingos est évidemment un expert dans son domaine, à savoir la musique dite expérimentale, au choix électro, folk, no-wave, free-jazz, noise. Tout ce qui cacophoniquement nasille, éructe, martèle, miaule et tambourine lui paraît le sommet de la contre-culture (surtout si c'est un groupe australien dont personne n'a jamais entendu parler). Le Zikos Déglingos est toujours à la pointe de l'avant-garde.
Son habitat naturel : où le trouver ?
Élitiste et communautariste, le Zikos Déglingos quadrille les gens et la société selon leur niveau d'underground. Il évite ainsi instinctivement les milieux trop mainstream et ne s'entoure que de spécialistes (aux dents gâtées de préférence) avec qui il pourra disserter des plombes sur les subtiles nuances du boucan cadencé qu'ils nomment « musique ». Il est également probable qu'il ait un groupe de rock de garage.
Pour parfaire sa culture, le Zikos Déglingos hante tous les soirs de la semaine les petits concerts confidentiels (bars minables, caves, scènes alternatives, squats) et passe sa vie sur les sites spécialisés et de ventes aux enchères où il se procure à prix d'or le dernier 33 tours de cet obscur groupe punk suédois (c'est un frénétique collectionneur). Autant dire que les Zéniths, les bowlings et les bars à karakoé ne sont clairement pas envisageables. Citadin et noctambule, il vit en décalé et se nourrit de bière et de grecs sauce andalouse.
Ses points faibles : que cache-t-il ?
Cousin du Ténébreux Inaccessible, le Zikos Déglingos se croit né à la mauvaise époque (les Rolling Stones, c'était quand même le bon temps). A force de conchier la médiocrité de ses contemporains et de ne fréquenter que des anticonformistes, le Zikos Déglingos se sent totalement déphasé dans la vie quotidienne. Ainsi, aller à la boulangerie ou au lavomatic lui cause de douloureuses flétrissures d'orgueil et de sourdes culpabilités.
En réalité, comme L'Individualiste Insaisissable, il ne supporte aucune platitude et aucune banalité. Le Zikos Déglingos est donc très souvent sujet à de profondes mélancolies car, hélas, il doit l'admettre, il vit dans un monde où les déclarations d'impôts et la révision des 120 000 kilomètres existent. Du coup, il n'a l'impression de vivre véritablement qu'en présence de ses pairs. Le reste est une pitoyable parenthèse qu'il s'efforce d'oublier (à grand renfort d'artificielles ivresses).
Ses méthodes de chasse : comment drague-t-il ?
Comme il est un peu ultra-épuisé de nature, le Zikos Déglingos oscille entre une sorte d'enthousiasme hystérique et d'abattement léthargique (la drogue joue peut-être un peu un rôle). Il a des bonnes grosses descentes niveau humeur. Il pourra ainsi multiplier les accroches et les flirts lors d'un bouillonnement ponctuel ou faire la gueule toute la nuit en répétant que les femmes sont des chiennes. Son rapport au sexe faible est, comme on l'aura compris, plutôt compliqué, balançant entre rejet et fascination.
Évidemment, le Zikos Déglingos est trop anticonformiste pour s'installer dans une relation et se plier à cet immonde diktat populaire qu'on appelle l'amour. Même si, en réalité, il envie parfois la sérénité domestique des autres. Le Zikos Déglingos enchaîne donc les coups d'un soir et ne se sent ni la force psychologique, ni la légitimité morale de s'engager pour de bon.
En deux mots, si vous aimez les étreintes tendres et les petits déjeuners au lit, c'est raté.
L'assaut : comment en faire la capture ?
Déjà, il faut être sacrément motivée. Si vous écoutez du Rihanna et allez vous déhancher au Macumba le samedi soir, c'est mal engagé. Le mieux est tout de même de disposer d'une culture musicale pointue et atypique, que vous pourrez distiller entre deux gorgées de Kronenbourg.
Soyez légèrement distante et excentrique, diffusement trashos et instable. Restez ouverte à toutes propositions (attention, ça peut surprendre). Si votre objectif est de vous attacher le Zikos Déglingos, jouez-la forte, froide, farouche et indépendante. Vous n'êtes pas de celles qui font la vaisselle et des tartes aux pommes. Si c'est juste pour la gaudriole en one-shot, soyez juste (très) blonde et (trop) jeune, ça suffira.
Psychotypes célèbres : Pete Doherty, Mike Jagger, Iggy Pop.
Compatibilités :
♥ ♥ ♥ : La Fantasque Sensuelle
♥ ♥ : L'Ado Attardée
Son film : « Walk the Line » de J. Mangold.
Son style musical : Punck Rock.
Son loisir : Les concerts (évidemment)
Ses orientations politiques : Extrême-gauche (indéterminée).
Son animal de compagnie : Pourquoi pas un gosse aussi tant qu'on y est.
Sa boisson : La vodka-red bull.
Le 17/04/2013
Vous êtes un "Lambda". Ca peut arriver. Mais ça signifie aussi que vous êtes moins névrotique que les autres. Alors bon...
1) Selon vous, votre plus grande qualité est...
■ Votre bonne humeur.
▲ Votre curiosité.
♥ Votre dévouement.
♦ Votre honnêteté.
● Votre objectivité.
2) Vos tendances politiques...
■ Bof. Moi, la politique...Tous pourris d'façon.
● Plutôt gauche, mais après euh, ça dépend des fois.
♦ Centre droit. Un peu moit-moit, comme ça on est sûrs.
▲ Extrême-gauche. Revolucion ! (enfin, pas demain, j'ai rendez-vous chez le coiffeur).
♥ Droite Catholique. Mais pas trop radical non plus hein.
3) Pour vous, la femme idéale ressemble à...
▲ Angelina Jolie. Elle s'investit vachement dans l'humanitaire. En plus elle est bonne.
● Oh, la nana de la boulangerie, ça irait bien. Elle sourit tout le temps.
♥ Mère Téresa. En jeune.
♦ Votre mère. En jeune.
■ Pamela Anderson. Ou Carmen Electra, j'hésite.
4) Vos projets d'avenir avec l'Elue...
▲ Des voyages à l'autre bout de la terre. Dans le quart-monde uniquement.
■ Un pavillon en banlieue, une cuisine équipée et un écran plasma. Un chien si elle veut.
♥ Une belle petite famille. Six, ce serait bien. Mais sept c'est bien aussi. Comme les Archanges.
● Un F3, des copains, la bagatelle trois fois par semaine. Pas contrariant.
♦ Des escapades romantiques. A bord d'une Porsche.
5) Les couleurs dominantes de votre garde-robe...
■ Du rose, du violet, du jaune, du satiné... Faut que ça se voye.
▲ Du kaki, du beige, du marron. Jungle camouflage style.
♥ Du bleu marine, du blanc, du gris. Valeurs sûres.
♦ Du gris, du noir, du bleu, un peu de rouge à l'occasion.
● Aucune idée. Du jean ?
6) Vous avez rencontré la femme de votre vie. Vous la présentez d'abord...
■ Aux copains du rugby. Trop la classe.
▲ A vos huit colocataires. Nan, sept, nan huit, bref.
♥ Au curé. Pour qu'il bénisse votre union.
♦ A votre mère. Pourvu que ça passe.
● A personne. Tout le monde s'en fout.
Résultats :
Vous avez une majorité de ■ : Vous êtes Le Sympa Beauf
Vous avez une majorité de ▲ : Vous êtes L'Aventurier Hippie
Vous avez une majorité de ♥ : Vous êtes le L'imposteur Tradi Catho
Vous avez une majorité de ♦ : Vous êtes le Le Rétro Méridional
Vous avez une majorité de ● : Vous êtes le Le Bon Copain Quelconque
Le 17/04/2013
Normalement, un Intellectuel qui se respecte ne ferait jamais-au-grand-jamais un test de fille. Mais on vous pardonne.
1) En général, quand une femme vous fait un compliment, vous répondez :
■ Arghmmpff.
▲ Oh tu sais, chaque être n'est qu'une actualisation agissante d'une essence générique.
♥ Ta gueule, connasse.
♦ Je sais.
● Merci.
2) Les femmes sont pour vous...
■ Des déesses inaccessibles.
● Des êtres humains comme vous mais avec des nichons.
♦ Des muses décoratives.
▲ Des faire-valoir commodes.
♥ Des adversaires sournois.
3) Votre programme du samedi soir : vous allez...
▲ Assister au vernissage de cette fabuleuse expo d'art pré-colombien.
● Boire une bière avec des copains.
♥ Vous saouler et mater en douce les te-pu.
♦ Déguster un risotto aux langoustines dans ce petit restau super-cosy.
■ Manger chez Maman. Et peut-être jouer un peu à la console.
4) Dans votre C.V. sexuello-sentimental, il y a ...
▲ Quelques liaisons passionnelles, courtes et intenses. D'ailleurs Epicure disait...
■ Rien. La grosse Julie qui montrait ses seins derrière le gymnase, ça compte ?
♥ Surtout des plans-cul sauvages et éphémères.
● Deux longues relations et des idylles fugitives entre les deux.
♦ Au moins quinze histoires d'amour. Mais de deux jours.
5) Votre grande angoisse dans la vie...
■ Devoir parler devant une assemblée.
▲ Être seul.
♥ Ne pas réussir à communiquer.
♦ Déménager à la campagne.
● Être pris pour un idiot.
6) En matière de drague, vous comptez surtout sur...
■ L'indulgence de votre interlocutrice.
▲ Votre culture et votre éloquence.
♥ Votre humour décapant.
♦ Votre agréable conversation.
● Votre sympathique simplicité.
Résultats :
Vous avez une majorité de ■ : Vous êtes Le Dadais Tête d'ampoule
Vous avez une majorité de ▲ : Vous êtes Le Pédant Erudit
Vous avez une majorité de ♥ : Vous êtes le Le Provocateur Sarcastique
Vous avez une majorité de ♦ : Vous êtes le L'Esthète Branchouille
Vous avez une majorité de ● : Vous êtes le L'Intello Décontract
Le 16/04/2013
Ses caractéristiques : comment le reconnaître ?
Le Bon Copain Quelconque est le psychotype le moins spécifique et le plus ordinaire de la terre. Il est partout et tout le monde. Chacun en a au moins une demi-douzaine dans son répertoire téléphonique (dans la liste, c'est en général celui dont on a précisé la provenance ou le pote intermédiaire pour se rappeler qui c'est et le différencier de ses plus notables homonymes).
Le Bon Copain Quelconque est le parangon du type communément sympa : lisse, accommodant, pas désagréable, banalement drôle, sans personnalité marquée et sans relief d'aucune sorte. Ni leader, ni victime ; ni beau, ni moche ; ni ostensiblement gai, ni diffusement triste, il est quasi-invisible. Socio-caméléon comme L'Intello Décontract, il n'a hélas pas de finesse d'esprit particulière à faire valoir.
On l'invite aux soirées mais s'il ne vient pas, ça va pas ruiner la fête non plus. On veut bien tailler le bout de gras avec lui mais sans rentrer dans les grosses confidences. On lui accorde toutefois bien volontiers une superficielle sympathie, mais comme machinalement, sans motifs ni inclinations. Partie du décor.
Son habitat naturel : où le trouver ?
Comme la plupart de ses semblables, le Bon Copain Quelconque vit, bosse, sort, voit des gens, fait ses courses, mange en famille le dimanche. Un type normal quoi. Sauf que lui, on ne le remarque pas. Il passe, traverse, s'oublie aussitôt. Il est un peu partout, et d'ailleurs, on se cogne un peu de savoir où exactement.
Dans les bars, les soirées, les réunions, et généralement, dans tous les lieux qu'il hante en groupes hiérarchisés, il est un terne suiveur : c'est toujours l'adjoint, l'acolyte, le second rôle, le copain de. Si la vie était un film, il serait crédité au générique comme « le voisin 3 » ou « le chauffeur de taxi ».
Ses points faibles : que cache-t-il ?
Superficiellement, le Bon Copain Quelconque n'a rien à cacher. Et c'est bien ça son drame. Personne ne se demande s'il va bien ou mal, s'il a des projets en vue ou des démons intérieurs, s'il a des opinions ou des hobbies. Comme un enfant en quête de reconnaissance, le Bon Copain Quelconque cherche à toute force à se faire aimer en demeurant insipidement consensuel et en concordant au maximum aux attentes universelles.
Le Bon Copain Quelconque est fondamentalement un type gentil ; cependant l'indifférence collective à son égard lui donne des envies de mandales. Certes, il sait qu'on l'aime bien mais au fond, n'être indispensable à personne l'insupporte. Il voudrait être un meneur charismatique, tout en se sachant incapable de l'être. Attention, le jour où il pète un plomb, ça éclabousse.
Ses méthodes de chasse : comment drague-t-il ?
La glaçante ironie de l'affaire, c'est que l'on ne remarque même pas quand le Bon Copain Quelconque essaye de draguer. Conscient de la molle tiédeur qu'il suscite, il évite d'en faire des caisses. Ses tentatives sont si prudentes et mesurées qu'elles basculent dans l'indécelable. D'ailleurs, le Bon Copain Quelconque n'est une cible potentielle pour aucune des filles de son entourage. Mais non, n'importe quoi, c'est juste un bon copain. Son royaume pour un peu d'ambiguïté.
Ainsi, sa stratégie est dans la régularité et l'assiduité : à force d'être toujours là au même endroit, avec les mêmes personnes, invariablement lisse et sympa, il finit par devenir un repère familier. Comme une persistance rétinienne, au bout d'un moment, on l'imprime.
Comme c'est un type gentil et avantageusement asexué pour la plupart des filles, le Bon Copain Quelconque peut éventuellement profiter de sa neutralité et jouer le rôle du providentiel consolateur en cas de rupture. Avec un peu de chance et de bonne volonté, il réussira à se taper Machine qui vient de se faire salement larguer la veille de la Saint-Valentin.
L'assaut : comment en faire la capture ?
La méthode est d'une simplicité enfantine : le Bon Copain Quelconque a tout bonnement besoin d'un peu d'attention et de bienveillance personnalisée. Que vous le distinguiez, lui, seulement lui, au milieu de tous les autres, plus bruyants et plus brillants, il sera déjà conquis. Faites-lui la conversation en lui montrant que vous vous intéressez sincèrement à lui et que c'est pas juste pour meubler en attendant que votre copine sorte des toilettes.
En revanche, veillez à ne pas en faire trop : peu habitué aux démonstrations de séduction, le Bon Copain Quelconque est vite décontenancé. Certes, il appréciera votre audace bouillonnante mais il ne saura pas comment répondre. Ça serait un coup à re-basculer en mode copains-zéro-ambiguïté.
Psychotypes célèbres : Gaël Leforestier de la « Bande à Ruquier », Pascal Vincent des « Robins des bois », Guy Grosso, le gendarme Gaston Tricard dans « Le gendarme à Saint-Tropez », Roman du boys band « Alliage ».
[NDLR : Si aucun des noms mentionnés ci-dessus ne vous parle, c'est normal : on les a déjà oubliés.]
Compatibilités :
♥ ♥ ♥ : La Bonne Copine Rigolote
♥ ♥ : La Cabossée de l'Amour
Le 10/04/2013
Ses caractéristiques : comment le reconnaître ?
L'Intello Décontract aime mystifier les étiquettes. En effet, comme il n'a ni l'insupportable ostentation du Pédant Erudit, ni la vanité mondaine de L'Esthète Branchouille, ni la gaucherie maladive du Dadais Tête d'ampoule (oui, je m'auto-cite jusqu'à plus soif), on ne remarque pas au premier coup d'oeil qu'il a un bac plus huit en paléographie médiévale. Serein, équilibré et agréable, il a juste ce qu'il faut de discrétion et de coolitude. En apparence, l'archétype de la juste mesure. Un socrate du ciboulot.
Physiquement, c'est un type très ordinaire, sans apprêt flagrant, ni négligence particulière, qui peut, à l'occasion et presque malgré lui, s'autoriser quelques fantaisies d'hipster (lunettes massives, chemises à carreaux, barbe foisonnante). Charmant sans être renversant. L'Intello Décontract se fond dans le décor et s'adapte aisément à toute variation d'ambiance.
En revanche, dès qu'on se met à creuser la conversation, le doute n'est plus permis : ça gère là-haut. Curieux, avide et touche-à-tout, l'Intello Décontract s'intéresse aussi bien aux fluctuations boursières qu'au renouveau du cinéma coréen en passant par l'expansion mérovingienne. Une fois branché sur un truc, son enthousiasme peut toutefois le faire basculer dans le dogmatisme et le soliloque. Ça reste un Intello hein.
Son habitat naturel : où le trouver ?
Intello, l'Intello Décontract apprécie comme de juste la réflexion et la culture : cinémas, bibliothèques, expos, musées, salons du livre, salles de concerts, universités, il est partout où il peut étendre le champ de son savoir, en particulier s'il peut ainsi se tenir informé de l'état actuel du monde contemporain. Car qu'on se le dise, l'Intello Décontract n'est pas un passéiste austère et rigide.
Décontract, l'Intello Décontract est aussi raisonnablement social – et un peu bobo : il boit de la bière, mange des sushis, va lire son Courrier International dans le café du coin, traîne dans les soirées d'amis d'amis. Les gens sont après tout un objet d'étude aussi passionnant qu'un autre.
Ses points faibles : que cache-t-il ?
Sa décontraction n'est qu'apparente et lui sert à dissimuler plusieurs contradictions internes, ce qui en fait un grand insatisfait .
D'abord, il assume moyen d'être un intello (ni d'ailleurs sa thèse en philologie grecque). Raillé à l'école, il a fait de l'humilité une arme sociale et de la décontraction, un masque mondain. Il craint terriblement d'être accusé d'orgueil.
Ensuite, son savoir n'est souvent que scolaire et ses pensées, conformistes. Son cerveau est formaté dissertation. Certes, en autodidacte vorace, il connaît la race de trucs, mais toujours de manière superficielle et didactique. Et ça aussi ça l'embête pas mal, car sa puérile soif d'exhaustivité se heurte à l'impossible expertise. Il se sent toujours vaguement illégitime et redoute le jugement de ses pairs.
En réalité, l'Intello Décontract est angoissé et malléable, gauche avec les filles et servile avec les mecs. Ni génie, ni homme du monde, il peine à trouver sa place.
Ses méthodes de chasse : comment drague-t-il ?
L'Intello Décontract est comme déjà dit un type en apparence ordinaire. Il ne va donc briller ni par une exubérante originalité, ni par une superbe assurance. Il tape la causette gentiment de choses et d'autres et amorce la conversation sur des sujets consensuellement universels. L'actualité culturelle (littéraire, politique, cinématographique, musicale) est sa principale ressource (le « tu lis quoi toi en ce moment ? » demeurant un grand classique). Quand il sent que ça suit un peu derrière, il se lâche, s'enflamme, feint l'engagement, devient tatillon, critique, voire un peu lourdement pédagogique.
Il est surtout séduit par les forts tempéraments (lui-même craignant les excès) et par les esprits originaux (lui-même peu enclin à l'excentricité). Si vous êtes une gourdasse inculte, ça peut le faire pour un soir.
L'assaut : comment en faire la capture ?
L'Intello Décontract a en réalité peu confiance en lui, doute sans cesse de ses capacités et de la profondeur de ses connaissances. Vous avez donc deux options.
Option numéro une : l'éblouir par l'étendue de votre culture. Tout éberlué d'admiration, il vouera un culte à votre surprenante pénétration d'esprit et vous en ferez ce que vous voudrez. Obstacle : n'est pas Einstein qui veut.
Option numéro deux : feindre la bécasse insipide. Flatté et rassuré sur ses qualités propres, il se fera un plaisir d'éclairer votre lanterne et de jouer les pygmalions. Obstacle : il faudra quand même vous prévaloir de quelques atouts plastiques parce que moche et conne, ça fait un peu beaucoup.
Néanmoins, l'alternative sus-citée restant fâcheusement restreinte, il vous reste une solution : vous êtes vous-même une Intello Décontract. A force de simulation/émulation réciproques, vous pourrez faire un beau couple de caméléons.
Psychotypes célèbres : Ali Baddou, Louis Garrel, François Béguaudeau.
Compatibilités :
♥ ♥ ♥ : La Bonne Copine Rigolote
♥ ♥ : L'Intello Incisive
♥ : La Ménagère BCBG
Son film : « The Tree of life » de T. Malick.
Son style musical : Le rock de garage.
Ses orientations politiques : socialisme (comme tout le monde).
Son animal de compagnie : un lapin nain (mignon, consensuel, grosso modo pacifique)
Sa boisson : De la bière belge (à 12 degrés).
J'ai rencontré...l'Exotique Potiche
Le 05/04/2013
L'Exotique Potiche s'appelle Z.
1) Les circonstances
Dans une pittoresque petite ville d'Andalousie où je finis mon semestre. Certes, à la base, c'est moi l'Exotique Potiche. Mais passons, on est tous l'Exotique d'un autre. A la bibliothèque de la fac, Z. , cils veloutés et P.C. en bandoulière, s'installe régulièrement à la même table que moi pour « travailler ».
2) Sa technique d'amorce
Au bout d'un mois à studieusement « travailler » l'un en face de l'autre, l'exotique Z. me lâche, serein et détaché au-dessus de l'écran de son P.C., qu'il préfère venir travailler à la B.U. des sciences humaines, parce qu'en sciences, elles sont quand même moins bonnes. Je lui fais répéter une demi-douzaine de fois (l'accent andalou, c'est quand même quelque chose) et je ne retiens qu'un mot : guapa. Ça doit être gentil ce qu'il me dit après tout. De toute façon, je suis pas trop sure d'avoir compris, je hoche niaisement.
3) Les étapes de la drague
Jouant à fond la surannée carte de l'exotisme, Z. me fait miroiter un chatoiement de festivités locales : tapas, guitarra, playa, vino, tortilla a su casa. Jusque là, je suis la démarche, mon vocabulaire à disposition restant favorablement cantonné aux matérialités pratiques. Mais je refuse virginalement, mon coeur est pris, bel andalou. Je capte un mot sur dix ; je ne peux toutefois me défendre d'un idiot mouvement d'attraction femelle : cet accent tout en roulement rauques et susurrements jaillissant au bord des dents est tout de même affriolant en diable.
Je coupe court et la poire en deux : je verrai Z. à la plage avec quelques unes de mes amies espagnoles. Et pis comme ça, j'aurai un avis extérieur. A l'issue de la (chaste) entrevue collective, le constat tombe, amer et définitif : c'est un con fini. Mon prince ibérique s'avère arrogant, infatué et intellectuellement fade. Tombée dans le panneau de l'accent. Je ne le reverrai pas. Et moi qui m'en foutais de rien comprendre.
4) Note d'efficience : 6/10.
Le 05/04/2013
Ses caractéristiques : comment le reconnaître ?
L'Exotique Potiche donnant toujours l'impression d'être fraîchement débarqué (même si ça fait des lustres qu'il a quitté son pays d'origine), il semble un peu déphasé et légèrement en retrait. Il a toutefois le bon goût de se faire remarquer par un physique ostensiblement dépaysant : blondeur scandinave, excentricité britannique, hâle oriental, sensualité caribéenne. Évidemment, s'il est allemand ou québécois, ça marche moins bien.
Comme de juste, l'Exotique Potiche ne pane pas un mot de français et s'ingénie à baragouiner quelques rares répliques utilitaires avec un adorable accent chantant - selon son origine, lascivement grasseyant ou virilement guttural. Là encore, s'il est wallon ou suisse, c'est moins efficace, allez savoir.
L'Exotique Potiche n'est ni forcément beau, ni forcément intéressant mais on éprouve à son endroit une irrésistible sympathie et une impérieuse curiosité - sans doute la tendre compassion pour ses hésitations d'expatrié un peu désorienté. Comment ça, ça marche que pour les filles ?
Son habitat naturel : où le trouver ?
L'Exotique Potiche a souvent quitté ses pénates pour une durée déterminée : missions à l'étranger, thèse en droit international, formations européennes, jobs d'été, séjours Erasmus, stages divers.
Comme tous les villégiateurs, on a donc de bonnes chances de le croiser dans les lieux de sociabilité où il pourra faire connaissance avec des autochtones sans que son bilinguisme hasardeux lui fasse trop défaut - à savoir : les bars, les boîtes et les restaus. Mais ne soyons pas mauvaises langues : les facs, les bibliothèques municipales et les grandes écoles ont aussi leur contingent d'Exotiques Potiches.
L'Exotique Potiche peut aussi s'installer pour de bon (généralement, s'il trouve un boulot ou une nana) ; mais perdant ainsi son aura de fugitivité mystérieuse et de rareté éphémère, il feindra toujours que c'est que « pour le moment. »
Ses points faibles : que cache-t-il ?
Sa faiblesse est assez limpide : l'Exotique Potiche est tragiquement creux. De la même façon que le plus décérébré des frenchies a un succès fou outre-atlantique, l'Exotique Potiche n'a rien d'autre à offrir que sa singularité dépaysante. Passé le charme de la variété et l'originalité des distances culturelles, l'Exotique Potiche est un fait un type très ordinaire. Et il est très conscient que dans son pays d'origine, c'est pas un supra-big-boss non plus.
Ses méthodes de chasse : comment drague-t-il ?
L'Exotique Potiche mise évidemment tout sur sa fraîcheur pittoresque. Sa conversation (laborieuse) tourne donc autour des différences culturelles et sociales entre la France et son pays d'origine. Mais de toute façon, quoi qu'il dise, il est adorable. On comprend pas grand chose à ce qu'il raconte, mais on est conquise. Ah, cet accent.
Il peut également jouer la carte traditionnelle de la drague à la française telle qu'il se la représente à travers le prisme des clichés véhiculés par les médias et les films : roses rouges, déclarations timorées, compliments fleuris, respect désuet, citations poétiques. Oui, Amélie Poulain nous a fait beaucoup de mal.
L'assaut : comment en faire la capture ?
Ne nous voilons pas la face : le flirt sera inévitablement éphémère. Juste pour la gloriole de sa taper un Indien / Colombien / Finlandais et de pouvoir se la raconter auprès des copines. Quoi qu'il en soit, il faut néanmoins faire preuve de patience parce que la communication est un peu relou quand même.
Souscrivez bien gentiment à ses gaucheries prétendument romantiques, jouez les initiatrices libérées (toutes les françaises sont des affranchies du berlingot, c'est bien connu), et surtout, ne creusez pas trop loin. Vous seriez déçue.
Psychotypes célèbres : Garou, Massimo Gargia, Christoph Waltz.
Compatibilités :
♥ ♥ ♥ : La Lolita Évaporée
♥ ♥ : L'Allumeuse Trashos
♥ : L'Ado Attardée
Le 03/04/2013
Ses caractéristiques : comment le reconnaître ?
Facile, on n'entend que lui. Bruyant et désordonné, l'Histrion Envahissant donne l'impression de vivre plus fort que tout le monde. Il ne parle pas : il déclame. Il ne rit pas : il s'esclaffe. Il ne boit pas : il se soûle. Il ne sympathise pas : il se passionne. Bref, l'hyperbole lui tient lieu de langage et tout chez lui est maladivement exacerbé. Surtout sa propension à la sociabilité. Hélas...
Avec lui, la moindre anecdote devient fresque épique qui dure des plombes. Il enchaîne blague sur blague, multiplie les calembours, gesticule dans tous les sens, oublie, revient, repart, fait des déclarations d'amour au tout-venant. C'est vrai qu'il est pas mal doué dans le registre cabotin. Ses mimiques sont à tomber et il a toujours une-histoire-trop-de-ouf à raconter. Mais, juste, au bout d'un moment, il est ultra- usant.
A la différence du VRP du Cul dont la débauche d'énergie est plutôt candide et stimulante, celle de l'Histrion Envahissant finit par devenir inquiétante de grotesque et de facticité. Il se considère lui-même comme un trublion fantasque. Pour les autres, c'est juste un hystérique.
Son habitat naturel : où le trouver ?
C'est le hic : l'Histrion Envahissant est absolument partout. Hyperactif, il répand comme une contagion sa pathologique bonne humeur : au travail, à la Poste, dans la rue, aux dîners des amis et aux enterrements des collègues. Tout public est bon à prendre. Il a toujours une bonne farce à placer et le mot pour rire en toutes circonstances. Son agenda est constamment blindé de visites à honorer.
Pitre professionnel, l'Histrion Envahissant privilégie les domaines où sa loquacité comique peut être un fond de commerce : animation de loisirs, médias, radio, théâtre, publicité, commerce. Mais il peut aussi bien bosser aux Impôts ou aux Pompes Funèbres. On n'arrête pas ainsi l'Histrion Envahissant.
Ses points faibles : que cache-t-il ?
Sénèque l'a très justement dit : « c'est n'être nulle part que d'être partout » (et oui, comme ça, je cite du Sénèque, hop, inopinément). A force de gesticulations, de singeries et d'emphases, l'Histrion Envahissant a un peu le cul entre deux chaises. Il dramatise et romance le plus anodin des événements quotidiens pour avoir l'impression de vivre plus intensément car il redoute plus que tout l'insignifiance et l'indifférence.
En réalité, c'est un grand angoissé qui conjure ses multiples craintes (la solitude, l'aversion, le conflit, la vieillesse, la mort – que du joyeux en somme) par une jovialité affectée (et le cas échéant, par une bonne dose de psychotropes). Le jeu a fini par tuer en lui toute sincérité et lui donne des scrupules à être banal. L'allégresse est chez lui sacerdoce. En fin de compte, l'Histrion Envahissant épuise simplement d'être lui-même psychiquement épuisé.
Ses méthodes de chasse : comment drague-t-il ?
Ouf. Accrochez-vous bien. Car quand l'Histrion Envahissant entreprend de draguer, il n'y va pas avec le dos de la cuillère. Il s'est rallié au (mensonger) adage du « femme qui rit...etc. ». Et il se donne à fond, plaisante, taquine, déborde de questions et d'histoires, fait sien vos plus petits tracas. Il peut comme Le Provocateur Sarcastique faire usage de la raillerie mais avec modération (il a trop peur d'être éconduit).
L'Histrion Envahissant est un vampire : il envahit peu à peu tout votre espace de son verbe trop haut et de son rire d'ogre. Sa technique est dans l'étourdissement et le mitraillage serré. Il émousse votre réflexion dans son flot frénétique pour mieux vous dominer. Vous sortirez de là complètement abasourdie, malgré vous consentante, et sans savoir rien de personnel à son sujet. Trop bon acteur pour ça.
L'assaut : comment en faire la capture ?
Il est difficile d'avoir une conversation sérieuse, intellectuelle ou simplement intime avec l'Histrion Envahissant, qui garde farouchement le secret de ses affres. Ainsi, vous pouvez vous contenter de souscrire à sa joyeuse verve et de l'imiter dans son jeu de chat-souris : il sera suffisamment satisfait d'avoir plu pour accepter de vous revoir. Juste pour la gloire et pour faire important dans l'agenda.
Mais si vous souhaitez entreprendre une relation sérieuse, il faudra vous montrer patiente, placide et perspicace. Votre calme et votre lucidité sur ses petites simagrées désamorceront peu à peu les grimaces et l'engageront à se confier. Du moins, s'il n'a pas oublié comment on fait.
Compatibilités :
♥ ♥ ♥ : L'Intello Incisive
♥ ♥ : La Garçonne Grande Gueule
♥ : La Ménagère BCBG
Psychotypes célèbres : Cyril Hanouna, José Garcia dans « Rire et Châtiment », Laurent Baffie.
Son film : « La Vie de Bryan » des Monthy Python.
Son style musical : L'électro.
Ses orientations politiques : Gauche, centre-gauche, nan, en fait...ça dépend.
Son animal de compagnie : Un perroquet.
Sa boisson : Le jet 27.