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J'ai rencontré...le Dadais Tête d'ampoule
Le 01/04/2013
Le Dadais Tête d'ampoule s'appelle R.
1) Les circonstances...
En femme désespérée moderne que je suis, il m'est arrivé de m'inscrire sur un site de rencontres. Par curiosité bien légitime uniquement (oui, bon, hein). J'y ai rencontré R., en tous points parfait – drôle, discrètement ironique, spirituel, cultivé, pudique et respectueux. Louche.
Après un bon mois d'échanges virtuels à rivaliser d'érudition et d'humour (si,si), nous nous rencontrons enfin dans une brasserie quelconque.
2) Sa technique d'amorce...
Alors que sa première approche virtuelle s'était révélée agréablement piquante et insolite, l'amorce réelle a consisté en un incompréhensible bégaiement assorti d'une bise maladroite et embarrassée. Allons bon. Je note également avec une certaine déception (honte à ma bassesse) que le bellâtre en noir et blanc s'est mué en grand rouquin emprunté pas forcément gâté. Allons bon bis.
3) Les étapes de la traque...
Il faut bien cinq minutes au dénommé R. pour réussir à décrocher un mot et à me regarder dans les yeux. Il tapote nerveusement des doigts sur la table, tournote sa bière, se dérobe et transpire. Le pauvre semble au bord de la fuite ou de la spasmophilie. Toutes mes ressources de joviale sociabilité et de bienveillante douceur y passent pour le décoincer et le mettre à l'aise. En vain. Je parle toute seule.
La conversation se dégèle peu à peu. Jeune médecin brillant, R. m'éblouit par la richesse de sa culture. Malingre pataud rouquin, il me désespère par sa déconcertante gêne qui n'en finit plus. Les minutes passent, j'ai l'impression d'être sa mère - niveau zéro du flirt. Je n'ose pas même croiser les jambes de peur de l'effaroucher de trop de féminine impudence. Malgré sa grande richesse intérieure, je ne le reverrai pas. Pas mon truc de jouer les initiatrices...
4) Note d'efficience : 2/10
J'ai rencontré...l'Esthète Branchouille
Le 01/04/2013
L'Esthète Branchouille s'appelle S.
1) Les circonstances...
A l'heure de l'apéro, dans un petit restaurant parisien de cuisine traditionnelle quasi désert. S. y est serveur. J'y suis cliente.
2) Sa technique d'amorce...
Le dénommé S. apporte à mon amie et à moi-même, pour la troisième fois et de sa propre initiative, une coupelle de bretzels. Ma biture débutante (trois apéros dans le nez à vue d'estomac) m'invite alors à m'enthousiasmer (manifestement, un peu trop haut) sur le zèle de cet affable serveur qui devance décidément tous mes désirs. Ce à quoi le sus-dit serveur rétorque d'une voix chaude et caverneuse qu'il est prêt à devancer tous les autres. Ah. Au moins, c'est carré, on sait où on va.
3) Les étapes de la traque...
Hop, pas de chichis : les numéros sont réciproquement échangés sur une serviette de table en papier. L'alcool émoussant ma méfiance et mon jugement, j'accepte le rendez-vous donné par S. pour le lendemain, son jour de congé, pour aller boire un verre dans un quartier pittoresque et touristique qui pue le stéréotype romanesque.
En civil, S. le Serveur s'avère être un charmant bohême sans âge (bon quand même, la barbe de quinze jours grisonne pas mal), décontracté et placidement volubile. Son faux air de Johnny Depp me séduit (faible que je suis) et j'écoute attentivement, telle une dinde conquise, ses aléas professionnels, et que la restauration c'est provisoire, et qu'il écrit dans sa chambre de bonne, tous un tas de projets, mais que tu vois le monde de l'édition, c'est tous des chacals de toute façon, personne ne comprend mon travail.
C'est long et geignard. Il a une belle voix et des fossettes adorables mais quand même, le coup du tu ressembles traits pour traits à l'héroïne de mon dernier scénar et sinon j'adore tes pommettes, c'est tout de même un peu gros. Les verres se succèdent, ses litanies s'étirent, il s'écoute parler, je n'en place pas une et je m'ennuie. Je ne le reverrai pas. En cas de solitude, à la rigueur.
4) Note d'efficience : 5/10 (et encore, je suis indulgente uniquement à cause d'une certaine ressemblance).
L'Individualiste Insaisissable
Le 31/03/2013
Ses caractéristiques : comment le reconnaître ?
Cousin très proche du Ténébreux Inaccessible, l'Individualiste Insaisissable s'en distingue néanmoins dans la mesure où lui, ne fait pas exprès de se la jouer énigmatique. C'est un type bizarre pour de vrai. Un excentrique jamais à sa place.
Sans être un excité fébrile, il semble toujours pressé, occupé et préoccupé, toujours contraint par d'inexplicables urgences. Pas un working boy, non. Mais il a toujours un pote à voir ou un truc à faire. C'est un courant d'air qui a des dizaines de groupes d'amis, hermétiques entre eux, et des tas de projets sous le coude, mais on sait jamais quoi. Souvent absent (même physiquement présent), on parle beaucoup de lui quand il n'est pas là. Il peut néanmoins se révéler un compagnon agréable et drôle quand il est bien luné mais pour ça, faut réussir à le capter. Patience donc.
En société, il semble constamment réagir hors-de-propos ou à retardement, lâchant une blague grasse au milieu d'une réunion ou se barrant sans un au revoir au milieu d'une fête ou d'une conversation. Il tire la gueule quand on rit et s'esclaffe quand on boude. Décalé quoi.
Son habitat naturel : où le trouver ?
C'est justement la grande gageure à la fréquentation de l'Individualiste Insaisissable. Il ne tient pas en place, navigue d'un groupe et d'un lieu à l'autre. Secret et fuyant, il ne s'établit dans aucune routine, répugne au ronron des habitudes et aux contraintes de la sociabilité. Son home sweet home lui sert exclusivement à pioncer et il n'est pas rare qu'il disparaisse sans donner de nouvelles pendant des jours. Son travail lui laisse d'ordinaire une grande liberté de mouvements : il pourra donc être écrivain, journaliste en free-lance, travailleur saisonnier, intermittent du spectacle, ou le cas échéant, dealer de drogue.
Ses points faibles : que cache-t-il ?
On le taxe souvent d'égoïsme ou d'ingratitude. En réalité, la perspective que son comportement puisse blesser ne l'effleure même pas. Tout pénétré de ses pensées (anarchiquement fécondes) et de ses désirs (changeants et impulsifs), il voit Autrui comme des marionnettes à la périphérie de son décor intérieur.
Secrètement, il souffre de son inadaptation sociale et émotionnelle mais ses remords sont de courte durée. Profond mélancolique, il brûle la chandelle par les deux bouts car la vacuité des gens et des choses l'épouvante. Ça va pas trop bien dans sa tête en somme.
Ses méthodes de chasse : comment drague-t-il ?
Il ne vient même pas à l'idée de l'Individualiste Insaisissable de draguer car cela implique un calcul et une organisation dont il est incapable. Guidé par le primitivisme de ses envies immédiates, il ne s'embarrasse pas d'approches préliminaires. Intègre et entier, il peut tout à fait sauter une inconnue qu'il connaît depuis vingt minutes et à qui il n'aura rien promis. En revanche, entretenir une relation amoureuse suivie est plus délicate pour lui car les compromis et les contraintes lui font horreur. Pas besoin de se mettre en frais de toute façon : l'aura de mystère et d'incertitude qui l'auréole suffit à rameuter les minettes qui, toutes, ont la prétention de croire qu'elles finiront par se l'attacher. Pauvres crédules.
L'assaut : comment en faire la capture ?
Dans la situation décrite ci-dessus, nulle minauderie n'est nécessaire. Une bonne ouverture d'esprit et une porte cochère suffisent. En revanche, pour vraiment susciter l'attention de l'Individualiste Insaisissable, il faudra bétonner votre persévérance et ne pas manifester trop d'attentes. Tentez de comprendre ses motivations profondes, de ne pas l'effaroucher en demeurant constante, indulgente mais pas trop pressante et de lui laisser le maximum de liberté. L'Individualiste Insaisissable est un animal sauvage qui peut aussi bien fuir que montrer les crocs si l'on cherche trop ostensiblement à le domestiquer. Patience et longueur de temps gna gna.
Psychotypes célèbres : Dean Moriarty dans « Sur la route » de Kerouac, Arthur Rimbaud, J.D. Salinger, Claude Lantier dans « L'Oeuvre » de Zola.
Compatibilités :
♥ ♥ ♥ : La Fantasque Sensuelle
♥ ♥ : L'Intello Incisive
Son film : « Orange Mécanique » de S. Kubrick.
Son style musical : Du heavy metal.
Ses orientations politiques : Anarchisme (ou autre mouvance libertaire).
Son animal de compagnie : Joker.
Sa boisson : La téquila frappée.
Le 31/03/2013
Ses caractéristiques : comment le reconnaître ?
L'Esthète Branchouille se veut stylé mais tout en singulière décontraction et en discrète élégance, s'amusant d'accessoires insolites et vaguement underground (bretelles, vestes improbables, décalcos-crados, mocassins). Tout se joue au détail. Casual néanmoins. Il est souvent malaisé de lui donner un âge, tantôt quadra qui joue l'ado attardé, tantôt blanc-bec avec une barbe de daron.
L'Esthète Branchouille s'applique à exister et à occuper l'espace sans manifestation outrageuse ni expressivité exacerbée. On a la classe ou pas. On le remarque juste parce qu'il est là, singulièrement là. Mais il n'en pense pas moins, le saligaud - jaugeant, évaluant, statuant ses pairs avec un fin sourire. Il parle avec aisance et autorité aussi bien du marché de l'art contemporain que de la dernière télé-réalité d'NRJ 12. Car, comme son cousin Le Provocateur Sarcastique, se faire remarquer passe d'abord par interloquer autrui.
L'Esthète Branchouille juge le monde et les gens selon leur degré variable de valeur esthétique, de concordance au bon goût ou à la mode. Il se veut anticonformiste et il croit dur comme fer qu'il est unique dans un monde de clones. Ainsi, son orgueil assumé lui évite le ridicule de l'ostention, tout en le rendant obscurément intimidant et désagréable pour autrui. Pas un type sympa, on sait pas bien pourquoi, on le sent pas celui-là.
Son habitat naturel : où le trouver ?
C'est un citadin jusqu'au bout de la bretelle. Généralement lettré et cultivé de surcroît. On le trouvera donc dans tous les lieux culturels upper-class : galeries d'art moderne, concerts de musique classique ou de jazz expérimental, ballets, pièces de théâtre, expositions diverses, bars à la mode (si vous le croisez dans un camping en Ardèche, c'est qu'on l'a forcé ou qu'il écrit un bouquin).
Doté d'une facilité de contact, d'un esprit très critique et d'un bon gros égo, l'Esthète Branchouille privilégiera les milieux de la communication, du journalisme, de l'édition et de l'art. Et il habitera à Paris. Evidemment.
Ses points faibles : que cache-t-il ?
Comme le monde est pour lui quadrillé entre ce qui a du chic/du chien/de la gueule/de l'allure et le reste, l'Esthète Branchouille passe à côté d'un paquet de trucs. Cantonné à l'utilité décorative des gens et des choses, il reste constamment à la surface, perdu dans un univers de fantasmes et de belles images, se faisant lui-même personnage de sa fiction idéale.
Aller en profondeur et fouiller la merde (métaphoriquement hein), ce n'est pas pour lui. Du coup, il est sans cesse déçu parce que les gens finissent toujours par glisser dans l'ordinaire médiocrité et les choses, par passer de mode. Sa quête d'Idéal est toujours ajournée et son trop grand désir d'exception lui fout en définitive une sacrée pression.
Ses méthodes de chasse : comment drague-t-il ?
Le Beau n'étant pas toujours charmant, l'Esthète Branchouille peut tout à fait choper une petite boulotte à condition qu'« elle ait un truc ». Il ne daigne draguer que s'il estime que la fille est en marge des critères consensuels et a suffisamment d'originalité pour que sa singularité personnelle en soit valorisée. En revanche, la vulgarité, physique, sociale ou morale, le débecte. Ainsi, la grande gigue à talons qui se trémousse devant le bar avec son mojito, non, laisse tomber, trop easy.
L' Esthète Branchouille aime à déconcerter mais tout en nuances et sans extravagance. Il va donc se montrer truculant, surprenant et insolite, de façon à suggérer une vie intérieure riche et fantasque. Son éloquence et sa culture lui servent bien évidemment de supports privilégiés. Il se la joue un peu artiste maudit et ne dira jamais à une nana qu'elle a un super cul mais « des traits intéressants » et une « aura envoûtante ». Le côté désincarnation esthétique fonctionne pas mal, la susdite nana, flattée et se rêvant muse, se voit déjà poser à poil dans une chambre de bonne. On accepte toujours mieux d'être mal tringlée si c'est pour l'amour de l'art. Allez savoir.
L'assaut : comment en faire la capture ?
Pour susciter l'intérêt de l'Esthète Branchouille, il faut qu'il reconnaisse en vous l'un de ses pairs. Une désinvolture mondaine assortie d'une distance un peu froide est un bon début. Si vous avez un physique quelconque et aucune singularité à faire valoir (chevelure rousse, traits de madone, regard énigmatique), il va falloir tabler sur une conversation-béton : étalez votre culture mais de façon pointilliste et négligente ; sautez d'un sujet à l'autre ; soyez à la fois primesautière et réfléchie ; feignez des absences et des enthousiastes. Car l' Esthète Branchouille aime les filles qui sortent de l'ordinaire. Les névrosées en gros. Évitez en revanche la soumission de la gourdasse qui flatte ou l'effronterie de la pétasse à l'aise, l'Esthète Branchouille déteste le cheap.
Psychotypes célèbres : Franz Olivier-Gisbert, Laurent Weil.
Compatibilités :
♥ ♥ ♥ : La Fantasque Sensuelle
♥ ♥ : L'Intello Incisive
Son film : « Le Charme discret de la bourgeoisie » de Buñuel.
Son style musical : De la folk anglaise.
Ses orientations politiques : gauche caviar.
Son animal de compagnie : Un sharpei (moche, chic et cher).
Sa boisson : Le bloody mary (comme Hemingway).
Le 25/03/2013
Ses caractéristiques : comment le reconnaître ?
Le Rétro Méridional est un type plutôt droit, amical et chaleureux, joyeusement grande gueule de temps en temps. Il est à l'aise en société et maîtrise comme personne les discussions de comptoir (météo, actualité locale, résultats de ligue 1). Sans être totalement débile, il n'a cependant pas inventé l'eau chaude. Sa conversation peut délasser mais ne transcende pas.
Simple et loyal, il peut aussi se révéler un peu rétrograde dans ses valeurs, crédule dans ses idées et stéréotypé dans ses aspirations.
Doté d'un goût vestimentaire quelconque, le Rétro Méridional soigne son corps et son apparence avec un relatif classicisme (sans toutefois s'endimancher comme Le VRP du Cul), mâtiné d'une pointe de tape-à-l'oeil populacier (sans néanmoins s'exhiber comme Le B.G. Égocentrique). En somme, un peu cheap sans franchement verser dans le vulgos.
Si c'est un véritable méridional, il arbore évidemment un petit accent chantant du sud, parfois légèrement affecté pour se la jouer exotique. Mais attention, le Rétro Méridional peut tout à fait être originaire de Strasbourg ou de Quimper (la méridionalité étant une manière d'être plus qu'un lieu de naissance).
Son habitat naturel : où le trouver ?
Humaniste, le Rétro Méridional aime la convivialité, la bonne chère et la camaraderie. Il n'est donc pas rare de le croiser dans des bistrots traditionnels, des restaurants-terroir ou des bars à vins. Féru de nature et d'activités de plein air, c'est aussi un sportif qui apprécie l'exercice physique davantage pour son aspect collectif, stimulant et ludique que pour ses avantages esthétiques. Un type sain quoi (mais du coup, moyen funky).
Ses points faibles : que cache-t-il ?
D'abord, sous ses airs de mec franc et honnête, le Rétro Méridional est en réalité un peu archaïque. Vaguement macho, il a un petit côté patriarcal qui rassure au début mais qui soûle à la longue. Il voit le monde selon des cases bien définies, et quand ça dépasse, ça lui paraît pas net. Les trop grandes fantaisies l'effrayent car elles sapent ses certitudes et contreviennent à ses valeurs. Il fait le type à l'aise mais en vrai, tout est ultra-plannifié dans sa tête, si bien qu'il est un peu frustré quand les choses ne collent pas à ses vues. Parfois radical, il peut donner et reprendre son amitié en un claquement de doigt s'il s'estime trahi.
Ses méthodes de chasse : comment drague-t-il ?
Le Rétro Méridional étant aussi rétro que méridional, il voit la Femme comme une princesse évaporée que sa présence solidement virile rassure. Il ne s'embarrasse donc pas d'originalité (trop suspecte) ou de spontanéité (trop désordonnée) et table sur les recettes traditionnelles : tchatche agréable mais pas trop pressante, verre (unique) à une terrasse ensoleillée, restau (cher) en amoureux, cinéma (sentimental) en fin de soirée – et surtoutsurtout, abstinence jusqu'au troisième rendez-vous, les femmes se respectent mon petit monsieur.
Son romantisme est désuet et pue le calcul misogyne : il offre des fleurs parce que ça fait romanesque et paye le restau parce que c'est lui qui a les couilles. Il fait rêver à bon marché. Il est d'ailleurs tout déconcerté quand malgré son beau protocole bien rôdé il ne parvient pas à choper. D't'façon, c'était une chieuse celle-là.
L'assaut : comment en faire la capture ?
Pour plaire au Rétro Méridional, il faut savoir bien doser sa princesse attitude : un peu de séduction mais tout en raffinement femelle (haro sur l'allumeuse trashos) ; une conversation enjouée mais pas trop pointue ou critique (exit la garçonne à opinions) ; un caractère spontané et enthousiaste mais sans caprices (évitez les chichis d'anorexique lunatique).
Vous devez être un fidèle miroir de lui-même : vous présenter comme une fille à principes, consensuelle et provinciale, que l'on présenterait bien à maman, tout en arborant le charme délicatement sensuel de la fille qu'on mettrait bien dans son pieu quand même. Laissez-le faire son macho en roucoulant de faiblesse soumise et surtout, jouez à la meuf qui n'en a pas trop vu (en bon phallocrate moderne, le Rétro Méridional déteste avoir l'impression de passer après toute la ville).
Psychotypes célèbres : Cyril Lignac, Jean-Michel Aphatie, Roland Marci de « Plus belle la vie ».
Compatibilités :
♥ ♥ ♥ : La Princesse Pudibonde
♥ ♥ : La Cabossée de l'Amour
Le 23/03/2013
Ses caractéristiques : comment le reconnaître ?
En apparence, L’Imposteur Tradi Catho est le gendre idéal. Bien sous tout rapport, il arbore une élégance classique de bon ton : chemise repassée avec soin, pull jeté sur les épaules, caban bleu marine, rasage du jour et coupe bien dégagée derrière les oreilles. Avec son allure de premier communiant, on lui donnerait le bon dieu sans confession. En réalité, soyons claire, l'Imposteur Tradi Catho est le plus souvent un enculé.
D’une neutralité suspecte, l’Imposteur Tradi Catho ne s’investit réellement dans aucune conversation : il écoute avec bienveillance, hoche sans susciter de conflit, sourit à la ronde, temporise, ne prend jamais parti. Un petit compliment en passant pour chacun, aucun esprit critique ostensible. Il n’est jamais en désaccord avec personne parce qu’il fait mine d’aimer tout le monde. On le remarque à son apparente empathie avec l’environnement extérieur et à ses dispositions généreuses envers autrui, mêlées d’une certaine gaucherie sociale (touchante pour certaines). Inutile de préciser qu’il porte généralement un prénom biblique (Même Ezchéziel est une option possible).
Son habit naturel : Où le trouver ?
Comme l’Imposteur Tradi Catho aime à cultiver son image de catho-trop-gentil, il s’intéresse principalement à des activités politiquement correctes (voire ennuyeuses au possible) : clubs d’échecs ou de mots croisés, chorales, orchestres symphoniques, bénévolats divers, messe dominicale, soirées à thèmes (scrabble, crêpes party, charades).
Il s’investit également dans des œuvres de charité (d’ordinaire en rapport avec les vieux ou les filles-mères). Il peut aussi distribuer des cartes de bienfaiteurs pour des associations ou des prospectus de groupes de paroles sur la progression de soi. On peut éventuellement le croiser dans un bar où il sirotera un Monaco - mais pas trop, sinon il est pompette (il feint de tenir l’alcool cependant, ça a un côté viril).
Ses points faibles : que cache-t-il ?
A force de jouer au premier de la classe, il finit par se prendre à son propre jeu et ne plus savoir déterminer ses envies profondes. Oui, des fois, l’Imposteur Tradi Catho a envie de faire sa petite pute. Mais son universelle réputation d’irréprochabilité et l'implacable honnêteté de ses principes l’empêchent de craquer son slip. En réalité, il est tiraillé entre ses soifs de spontanéité et l’orgueil associé à son prestige. Il passe son temps à évaluer la légitimité morale de chacun de ses actes. Et être un saint en toute circonstance, c’est pas simple.
Ses méthodes de chasses : comment drague-t-il ?
L’Imposteur Catho Tradi n’ose pas draguer pour de vrai. Mais il fait genre. Il parle de choses et d’autres de manière faussement indifférente, amorce des embryons de flirts inaboutis, reste à la surface de la séduction sans jamais se compromettre, car il est terrifié à l’idée de dénoter avec sa crédibilité de continence. Il tourne autour des filles et du pot sans risquer vraiment le discrédit. Au fond, il bout du zgueg. Mais jamais il n’assumera ses pulsions primitives. De toute façon, le plus souvent, Bobonne veille au grain.
L’assaut : comment en faire la capture ?
Il est vivement conseillé d’arborer une pudeur légèrement maladroite de fille vertueuse. Il faut néanmoins suggérer une certaine sensualité voilée, délicate et non-assumée. De toute façon, restez inaccessible, genre madone platonique, tout en signalant votre complète approbation . En d’autres termes, évitez une sexualisation trop affirmée (la marie-couche-toi-là de base) ou une frigidité trop évidente (la radicale de la chatte).Vous pouvez toutefois vous accorder quelques rires conquis pour manifester votre totale adhésion à son insipide conversation. Mais veillez à vous montrer offusquée s’il se montre trop empressé (s’il vous touche la cuisse, giflez-le, pour qui vous prend-il ce malotru).
NB : Le sexe au premier rencard n’est pas envisageable. Un baiser volé, à la rigueur.
Psychotypes célèbres : Spirou, Dawson Leery, Jean Sarkozy.
Compatibilités :
♥ ♥ ♥ : La Catho Coincée
♥ ♥ : La Ménagère BCBG
Le 21/03/2013
Ses caractéristiques : comment le reconnaître ?
Le type, là, à droite, qui a un cou de taureau et qui peine à replier ses bras, c'est Lui. En effet, le B.G. Égocentrique a d'ordinaire une musculature plutôt développée et ce, de manière inversionnellement proportionnelle à son cerveau à la taille de ses vêtements. En clair : il aime à mouler ses pecs - qu'il a certes plutôt fermes et offensifs. Une vraie petite pouf.
Il opte généralement pour des coloris vifs et tape-à-l'oeil, des coupes (très) ajustées, et des logos de marques clairement identifiables. En outre, il arbore une (artificielle) bonne mine et une coupe de cheveux savante. Il entretient sa BG attitude à coups de séances d'U.V., de muscu et à l'occasion, d'épilation de sourcils (mais pas trop sinon ça fait fiotte).
Comme il n'existe que physiquement, son expression langagière est peu notable. Il s'entoure souvent de ses copains B.G. comme lui (mais moins quand même, sinon ils lui font de l'ombre).
Son habitat naturel : où le trouver ?
Le B.G. Égocentrique fleurit surtout dans les environnements qui lui permettent d'exhiber son avantageuse plastique. Moins il est vêtu, plus il est assuré : il hante donc les piscines découvertes, les clubs de sport et de musculation, les campings, les stations balnéaires et les plages.
Comme le B.G. Égocentrique apprécie les climats méditérranéens, il rôde en hiver dans les lieux où il peut se découvrir et accessoirement, mouvoir voluptueusement son corps d'éphèbe : boîtes de nuit, cours de salsa, bars dansants. C'est un clubber né.
Ses points faibles : que cache-t-il ?
Il semble au premier abord tout gorgé d'auto-affection (et au deuxième aussi d'ailleurs). Et effectivement, le soin perpétuel que le B.G. Égocentrique met à cultiver une superficielle perfection est louche (et de surcroît relou à l'usage). Comme Le Pédant Erudit qui maintient autrui affectivement à l'écart par le recours à l'offensivité verbale, l'hyper-sexualisation du corps est une manière pour le B.G. Égocentrique de masquer ses manques (en particulier sa pauvreté émotionnelle). Il croit que la vie sociale est une guerre où survivent les plus adaptés plastiquement. En vrai, des fois, il a envie de traîner en pyjama et de bouffer du beurre à la cuillère, mais l'adéquation aux canons de beauté est pour lui une sorte de sacerdoce, une contrainte intérieure sans laquelle il se sent impuissant. Il est très vulnérable à la critique.
Ses méthodes de chasse : comment drague-t-il ?
Forcément, il mise tout sur les biscotaux. Pas besoin de faire la conversation, le B.G. Égocentrique ondule, se déhanche, sourit, fait des clins d'oeil. Il ne cherche pas à tromper sur la marchandise : il sait qu'elles ne l'apprécient que pour ça.
S'il doit vraiment se fendre d'un petit laïus, il brodera autour de la météo, des hobbies respectifs et des expériences amoureuses - le tout avec une voix chaude et enveloppante. Le contenu importe peu : parler n'est qu'une amorce aux rapprochements physiques ultérieurs (et ça lui permet d'exhiber ses dents – immaculées évidemment.)
L'assaut : comment en faire la capture ?
Ne nous voilons pas la face : si vous faites partie de cette heureuse et assumée catégorie des « rondes qui croquent la vie à belles dents », y a quand même peu de chances que ça colle. Car, en bon abruti superficiel, le B.G. Égocentrique cherche une égale (aux jambes de deux kilomètres).
Mais si vous êtes raisonnablement bandante, il suffit de souscrire bien ostensiblement à ces grosses manoeuvres. N'hésitez pas en outre à donner de votre personne : danse collée-serrée, oeillades aguicheuses, rires de dinde. Montrez-lui qu'il est votre dieu du jour/soir. S'il est d'humeur, astreignez-vous à écouter ses confidences, il aura ainsi l'impression que vous vous intéressez aussi à son âme (la bonne blague).
Psychotypes célèbres : Mickaël Vendetta ; Joey Tribianni ; David Beckham ; tous les candidats des « Anges de la télé-réalité » ou des « Ch'tis à-dans-ton-cul ».
Compatibilités :
♥ ♥ ♥ : L'Allumeuse Trashos
♥ ♥ : La Coconne Ingénue
Son film : « American Pie ».
Son style musical : La techno.
Ses orientations politiques : droite clinquante.
Son animal de compagnie : Un bichon frisé (ou autre chien à mémère).
Sa boisson : Le Mojito.
Le 20/03/2013
Ses caractéristiques : comment le reconnaître ?
L'Aventurier Hippie cultive une allure d'éternel estivant, même par moins dix, parce qu'en fait, il est trop chaleureux comme type tu voiiis. Son style vestimentaire hésite entre le flegme paisible du rasta et la décontraction sportive du surfeur : cheveux mi-longs emmêlés/blondis par le soleil californien, pantacourt kaki, collier en bois, chemise colorée improbable, bracelet brésilien. En clair, il est resté bloqué à ses quatorze ans.
A l'aise parmi (absolument tous) ses semblables, l' Aventurier Hippie erre pacifiquement en quête de franche amitié, traînant son timbre mou et ses gestes larges d'un groupe à un autre sans y avoir été forcément invité. Trop peace le mec.
Il ne doit néanmoins pas être confondu avec le Politisé de Gauche (trop feignasse et frivole pour ça).
Son habitat naturel : où le trouver ?
C'est souvent un idéaliste (mais il sait pas bien en quoi) et un fervent militant (mais faut pas que ce soit trop dur non plus). Du coup, il musarde dans toutes les assos locales, depuis la MJC de quartier jusqu'à la soupe populaire.
Il gravite souvent dans les milieux de l'aide à la personne, de l'animation, de l'éducation, de la réinsertion et de la gestion de projets. Non, l' Aventurier Hippie n'est pas banquier, point.
Quand sa belle camaraderie le lui permet, il boit (beaucoup) et voyage (partout). On a donc de grandes chances de le trouver dans un bar, indifféremment à Maubeuges ou à Caracas.
Ses points faibles : que cache-t-il ?
L' Aventurier Hippie a besoin de se sentir utile. Il ne vit (croit-il) que pour servir la communauté, venir en aide à autrui et aimer la terre entière. En réalité, il cherche à avoir bonne conscience. Car, il le sent, lui aussi est corruptible, lui aussi est capable d'égoïsme et de mesquinerie. Et ça le terrifie, le pauvre coco, de savoir que le mal existe. Alors, il conjure en se leurrant lui-même et en donnant l'impression que tout le monde est son ami (sauf les gens de droite, faut pas déconner, et les racistes, parce que le racisme c'est trop pas bien.) En vrai, c'est un narcissique qui s'ignore et qui assume pas son poil dans la main.
Ses méthodes de chasse : comment drague-t-il ?
L' Aventurier Hippie ne drague pas à proprement parler : il parle juste aux gens et des fois, ça lui permet de choper. Il se donne des airs de bon samaritain qui ne juge ni par le sexe, ni par l'ethnie, ni par la catégorie socio-professionnelle. Il est tellement complaisant qu'il peut même coucher avec des moches, parce que ce qui compte, c'est la vraie beauté intérieure.
Mais bon, il aime bien quand même tchatcher les jolies minettes en racontant son dernier trekking en Thaïlande ou son futur road-trip en Roumanie, humainement hyper enrichissant je veux dire. Il joue à l'humaniste modeste pour susciter l'admiration (paradoxalement, ça marche surtout avec les bourgeoises). A l'occasion, il peut même jouer un coup de guitare (rappelez-vous, il a quatorze ans dans sa tête).
L'assaut : comment en faire la capture ?
Si vous êtes moche et débile, rien n'est perdu. Son orgueil est dans l'amour universel. Mais si vous voulez vraiment susciter son attention, il faudra vous montrer sincèrement bienveillante, ouverte d'esprit, spontanée et curieuse. Si en plus, vous avez plein de voyages à votre actif et deux trois engagements bénévoles sous le coude, c'est toujours un bonus.
En tout état de cause, mieux vaut ne pas la jouer trop fille-apprêtée-qui-tient-à-son-petit-confort. Les forts caractères un peu masculins et grande gueule sont toujours appréciés de l' Aventurier Hippie (qui, en bon adolescent attardé, cherche à être un peu cadré).
Psychotypes célèbres : Brice de Nice.
Compatibilités :
♥ ♥ ♥ : L'Hystérique Bisounours