Ses caractéristiques : comment le reconnaître ?
Le Zikos Déglingos cultive une volontaire négligence et une propreté douteuse. Il est un peu crado sur les bords quoi. En réalité, son allure est très réfléchie : un peu hipster (veste en jean, bretelles), un peu rockeur (slim noir, chaînes en argent), un peu grunge (jean déchiré, cheveux dégueulasses) selon l'inspiration et le degré de déglingosité. Il est évidemment tatoué et piercé et porte des chapeaux improbables.
Comme il boit/fume/baise/sniffe en abondance, il est conséquemment un peu maigrelet et son visage (passablement cerné et jaunâtre) ne respire pas franchement la santé. Après tout, manger et dormir sont des activités bien trop triviales.
Le Zikos Déglingos est évidemment un expert dans son domaine, à savoir la musique dite expérimentale, au choix électro, folk, no-wave, free-jazz, noise. Tout ce qui cacophoniquement nasille, éructe, martèle, miaule et tambourine lui paraît le sommet de la contre-culture (surtout si c'est un groupe australien dont personne n'a jamais entendu parler). Le Zikos Déglingos est toujours à la pointe de l'avant-garde.
Son habitat naturel : où le trouver ?
Élitiste et communautariste, le Zikos Déglingos quadrille les gens et la société selon leur niveau d'underground. Il évite ainsi instinctivement les milieux trop mainstream et ne s'entoure que de spécialistes (aux dents gâtées de préférence) avec qui il pourra disserter des plombes sur les subtiles nuances du boucan cadencé qu'ils nomment « musique ». Il est également probable qu'il ait un groupe de rock de garage.
Pour parfaire sa culture, le Zikos Déglingos hante tous les soirs de la semaine les petits concerts confidentiels (bars minables, caves, scènes alternatives, squats) et passe sa vie sur les sites spécialisés et de ventes aux enchères où il se procure à prix d'or le dernier 33 tours de cet obscur groupe punk suédois (c'est un frénétique collectionneur). Autant dire que les Zéniths, les bowlings et les bars à karakoé ne sont clairement pas envisageables. Citadin et noctambule, il vit en décalé et se nourrit de bière et de grecs sauce andalouse.
Ses points faibles : que cache-t-il ?
Cousin du Ténébreux Inaccessible, le Zikos Déglingos se croit né à la mauvaise époque (les Rolling Stones, c'était quand même le bon temps). A force de conchier la médiocrité de ses contemporains et de ne fréquenter que des anticonformistes, le Zikos Déglingos se sent totalement déphasé dans la vie quotidienne. Ainsi, aller à la boulangerie ou au lavomatic lui cause de douloureuses flétrissures d'orgueil et de sourdes culpabilités.
En réalité, comme L'Individualiste Insaisissable, il ne supporte aucune platitude et aucune banalité. Le Zikos Déglingos est donc très souvent sujet à de profondes mélancolies car, hélas, il doit l'admettre, il vit dans un monde où les déclarations d'impôts et la révision des 120 000 kilomètres existent. Du coup, il n'a l'impression de vivre véritablement qu'en présence de ses pairs. Le reste est une pitoyable parenthèse qu'il s'efforce d'oublier (à grand renfort d'artificielles ivresses).
Ses méthodes de chasse : comment drague-t-il ?
Comme il est un peu ultra-épuisé de nature, le Zikos Déglingos oscille entre une sorte d'enthousiasme hystérique et d'abattement léthargique (la drogue joue peut-être un peu un rôle). Il a des bonnes grosses descentes niveau humeur. Il pourra ainsi multiplier les accroches et les flirts lors d'un bouillonnement ponctuel ou faire la gueule toute la nuit en répétant que les femmes sont des chiennes. Son rapport au sexe faible est, comme on l'aura compris, plutôt compliqué, balançant entre rejet et fascination.
Évidemment, le Zikos Déglingos est trop anticonformiste pour s'installer dans une relation et se plier à cet immonde diktat populaire qu'on appelle l'amour. Même si, en réalité, il envie parfois la sérénité domestique des autres. Le Zikos Déglingos enchaîne donc les coups d'un soir et ne se sent ni la force psychologique, ni la légitimité morale de s'engager pour de bon.
En deux mots, si vous aimez les étreintes tendres et les petits déjeuners au lit, c'est raté.
L'assaut : comment en faire la capture ?
Déjà, il faut être sacrément motivée. Si vous écoutez du Rihanna et allez vous déhancher au Macumba le samedi soir, c'est mal engagé. Le mieux est tout de même de disposer d'une culture musicale pointue et atypique, que vous pourrez distiller entre deux gorgées de Kronenbourg.
Soyez légèrement distante et excentrique, diffusement trashos et instable. Restez ouverte à toutes propositions (attention, ça peut surprendre). Si votre objectif est de vous attacher le Zikos Déglingos, jouez-la forte, froide, farouche et indépendante. Vous n'êtes pas de celles qui font la vaisselle et des tartes aux pommes. Si c'est juste pour la gaudriole en one-shot, soyez juste (très) blonde et (trop) jeune, ça suffira.
Psychotypes célèbres : Pete Doherty, Mike Jagger, Iggy Pop.
Compatibilités :
♥ ♥ ♥ : La Fantasque Sensuelle
♥ ♥ : L'Ado Attardée
Son film : « Walk the Line » de J. Mangold.
Son style musical : Punck Rock.
Son loisir : Les concerts (évidemment)
Ses orientations politiques : Extrême-gauche (indéterminée).
Son animal de compagnie : Pourquoi pas un gosse aussi tant qu'on y est.
Sa boisson : La vodka-red bull.