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J'ai rencontré le VRP du Cul...

Le 19/04/2014

Le VRP du Cul s'appelle A.

1) Les circonstances

A., jeune loup hyperactif, est prof de salsa et étudiant en philo. J'ai deux pieds gauches, un sens du rythme très discutable et six ans de plus. Que tu es facétieux, Destin. A. se propose de m'initier à la bachata. Confiante dans ses talents pédagogiques et ne redoutant pas le ridicule, j'accepte.

NB : Mon inconscient a vraisemblablement amalgamé « bachata » et « mojito ».

2) Sa technique d'amorce ...

Parfois, les meilleures volontés du monde doivent céder face à l'évidence : je suis ultra naze. A, nullement déconfit par ma piètre performance bachatesque, me propose une promenade dans un parc. Dans mes cordes donc.

Nous parlons théâtre, philosophie allemande, théories communicatives et École de Palo Alto. Il évoque ses projets d'auto-entreprenariat en thérapies comportementales par la danse. Comme je ne suis au fond qu'une pimbêche d'intello, je commence à être troublée. Allons bon, je suis une cougar.

3) Les étapes de la drague ...

Nous nous revoyons à plusieurs reprises. Dynamique, sociable, sportif et intéressant, A. sait mettre à l'aise. Il semble connaître tout le monde et s'adapte souplement à toutes les conversations. J'en oublie presque sa sporadique pilosité de minet à peine pubère. Son apparence juvénile et angélique le rend quasi touchant.

Mais (l'inévitable mais), d'entrevues en confidences, je constate une curieuse métamorphose. La sociabilité d'A. se révèle calculs d'ambitieux, sa curiosité intellectuelle se teinte de condescendance, son affabilité masque une désagréable volonté de domination. Il parle des femmes comme autant d'objets de glorification personnelle, dont il tient minutieusement l'(abondant) compte. Mon chérubin philosophe n'est qu'un sous-Valmont à duvet.

Effarée, je me rends compte peu à peu que sa vie même repose sur un système rationaliste bien combiné d'offres et d'échanges, destinés à appuyer ses aspirations carriéristes. Effectivement, il s'y connaît en communication. Effectivement, c'est un très bon vendeur. Mais il a le coeur sec et les dents longues. Je ne le reverrai pas. De toute façon, je suis nulle en bachata.

4) Note d'efficience : 5/10

J'ai rencontré... le Rétro Méridional

Le 11/09/2013

Le Rétro Méridional s'appelle L.

1) Les circonstances...

Fraîchement exilé de sa cité phocéenne natale, le pauvre L., grand type sportif et soigné, ne connaît personne dans ses froides contrées d'accueil et traîne son accent pagnolien de bars en bibliothèques universitaires à la recherche d'un embryon de vie sociale. N'écoutant que mon humanisme (hum), je lui propose une oreille et un café.

2) Sa technique d'amorce...

Thésard en chimie, le dénommé L. offre un curieux syncrétisme : il a le sérieux et la rigueur propre-sur-elle du scientifique et l'élégance clinquante d'une cagole au masculin.

Après quelques cafés (qu'il insiste lourdement pour payer), il m'invite à dîner dans son mini-studio-de-thésard-sans-subvention. L'hétéroclite de l'individu m'intriguant, j'accepte (oui, mon humanisme flirte parfois avec l'insouciance).

3) Les étapes de la drague

A mon arrivée, L. se précipite pour m'aider à retirer ma veste. Son studio, au demeurant miteux, a été briqué de fond en comble et il a allumé des bougies. D'abord attendrie par sa touchante maladresse d'étudiant et ses attentions désuètes, je constate rapidement que son prétendu romantisme est un machisme m'as-tu-vu (il a cassé sa tirelire pour acheter du vin hors de prix mais il n'a que des verres en pyrex) et que sa maniaquerie ménagère frôle dangereusement la monomanie (il range mes chaussures dans un meuble à chaussures, ma veste dans le placard à vestes et ses boîtes de conserves sont alignées au cordeau).

Son accent ensoleillé et son dîner provençal ne parviennent pas à me mettre à l'aise. Il passe son temps à ramasser des miettes et pousse le paternalisme jusqu'à me faire un sermon sur la cigarette. Grave erreur. Je ne le reverrai pas (quand il aura trouvé un vaccin contre le cancer, on avisera).

4) Note d'efficience : 3/10

Le Wesh Beau Parleur

Le 02/06/2013

jamel-debbouze-ouverture-reference.jpgSes caractéristiques : comment le reconnaître ?

Remarque préliminaire. Soyons claire, le Wesh Beau Parleur peut tout aussi bien se prénommer Kader que Cédric, la Wesh attitude dépassant en effet les clivages ethnico-culturels (il s'appelle rarement Charles-Edouard néanmoins). Cependant, le Wesh Beau Parleur est souvent un enfant de la banlieue (ou prétend l'être pour se la jouer cool.)

Le style vestimentaire du Wesh Beau Parleur oscille entre la décontraction sportware des rappeurs à l'ancienne (baggy, tee-shirt ample, casquette, baskets Nike « Requin ») et l'élégance un peu tape-à-l'oeil des adolescents fashions (slip apparent, diamant d'oreille, parka à capuche fourrée, ceinture Dolce et Gabana de contrefaçon).

Le Wesh Beau Parleur est généralement un petit rigolo, bavard, finaud et malicieux qui parle avec les mains, passe son temps à faire des blagues et à mater les filles. C'est un roublard plutôt sympathique qui sait tirer son épingle du jeu. A ne pas confondre donc avec le Caïd Bad Boy – le Wesh Beau Parleur demeurant essentiellement pacifique, même s'il peut avoir l'insulte facile.

Son habitat naturel : où le trouver ?

Un peu partout. Le Wesh Beau Parleur part tôt et rentre tard. Il est en effet plutôt nomade et goûte peu l'inaction et la solitude. Très sociable, le Wesh Beau Parleur se prend facilement d'amitié, et s'il préfère évidemment la fréquentation de ses pairs, il peut aussi bien tailler le bout de gras avec l'épicière, regarder un match de foot dans un PMU avec des poivrots retraités ou aller en boîte avec ses cousines. Il déborde de projets et d'élan.

Niveau boulot, le Wesh Beau Parleur est aussi enthousiastement désordonné que dans sa vie sociale. Il peut mettre à profit son bagou naturel en travaillant dans la vente, le porte-à-porte et les métiers de service. Mais comme il n'aime ni la routine, ni les contraintes hiérarchiques, le Wesh Beau Parleur peut aussi traîner dans toutes les combines un peu récréatives ou lucratives. Insouciant et futé, il bricole en sous-main, s'amuse, trafique, bosse par intermittence, rend des services et donne des coups de main ici et là.

Ses points faibles : que cache-t-il ?

Le Wesh Beau Parleur évolue dans des milieux socio-professionnels qui réclament force de caractère, résistance et débrouillardise. Dans cette mesure, il voit la vie comme une guerre où seuls les plus offensifs et les plus astucieux s'en sortent. Sa bonne humeur et sa sympathique rouerie ne sont donc que des palliatifs à la brutalité du réel, qu'il enjolive en s'y mettant à l'assaut corps et âme.

Mais en revers, la peur de l'échec, de la faiblesse et de l'humiliation peuvent le rendre facilement susceptible, blessé et donc, acerbe. Il attache ainsi beaucoup d'importance aux signes extérieurs de réussite et voit le succès financier, professionnel ou amoureux comme autant de revanches.

Ses méthodes de chasse : comment drague-t-il ?

Le Wesh Beau Parleur est un pressé. Il ne parvient pas à saisir l'utilité du flirt et applique aux rapports amoureux le pragmatisme bourru qui le caractérise – les hypocrisies de la séduction, les non-dits et les circonvolutions de la galanterie lui apparaissent comme des artifices stériles. Autant aller direct au 06 puisqu'on sait qu'il y a moyen. Le Wesh Beau Parleur table sur des phrases toutes faites et des flatteries éculées, et espère naïvement un résultat immédiat. Du coup, le Wesh Beau Parleur peut rapidement sembler empressé, abrupt, envahissant, voire franchement relou.

Quand il sent que sa méthode frontale n'a pas le succès attendu, le Wesh Beau Parleur sort alors l'artillerie lourde : il fait des blagues à gogo et des promesses en l'air, complimente éhontément, se montre cordial et enjoué – il embobine à l'usure, juste pour le challenge.

Un peu flambeur et macho sur les bords, il cherche également à époustoufler sa proie grâce à des libéralités faciles (cocktails, cadeaux, courses en voiture de sport). Si vraiment ça marche pas, le Wesh Beau Parleur peut manifester sa mortification de manière un poil agressive, en rabrouant sans ménagement sa proie avant de se jeter à l'assaut d'une autre.

L'assaut : comment en faire la capture ?

D'abord, il faut être indulgente et bienveillante car le Wesh Beau Parleur n'y va pas par quatre chemins. Les attitudes de retrait ou de mépris sont à bannir si vous ne voulez pas être étiquetée comme une petite bourgeoise prétentieuse (en vrai, ça serait plutôt un certain mot en « s »). Montrez-vous ouverte à son verbiage et dites-vous que ses (mauvaises) plaisanteries ne sont dues qu'à la maladresse. Obnubilé par l'apparence (rappelez-vous, les signes extérieurs de réussite toussa), le Wesh Beau Parleur préférera les bombasses un peu creuses et les minettes clinquantes.

Ne vous y laissez pas tromper : le Wesh Beau Parleur semble comme ça peu enclin à une relation sérieuse, mais c'est juste du flan pour faire le cake et ne pas passer pour un faible. En vrai, le Wesh Beau Parleur, habitué à la brutalité et à l'inclémence, est assoiffé d'amour et de soutien. Il faut juste l'apprivoiser un peu pour le laisser livrer ses émotions (mais ça peut prendre du temps).

Psychotypes célèbres : Jamel Debbouze, Ramzy, Matt Pokora, Driss dans « Intouchables », Serge Benamou dans « La vérité si je mens », Jack Dawinks, l'un des jeunes pick-pockets dans "Oliver Twist" de Dickens.

Compatibilités :

♥ ♥ ♥ : L'Ado Attardée

♥ ♥ : La Garçonne Grande Gueule

La Lolita Évaporée

Son film : "La Haine" de Mathieu Kassovitz.

Son style musical : Rap à textes (enfin, façon de parler). 

Ses orientations politiques : Gauche. Mais bon, j'ai oublié de m'inscrire sur les listes, donc bon.

Son animal de compagnie : Un serpent. Ou un pitt.

Sa boisson : Pepsi. Ou Whisky-pepsi. 

J'ai rencontré...le B.G. Égocentrique

Le 12/05/2013

Le B.G. Égocentrique s'appelle B.

1) Les circonstances...

Fraîchement séparée et bien déterminée à profiter de mon célibat, je puise allégrement dans le vivier de potes de mes potes/cousins/collègues/ex (je suis à l'époque un peu en manque dévergondée). A l'occasion d'une soirée estivale, je rencontre B., un ami de ma cousine, blondin idéalement sculpté et suprêmement idiot. Parfait. Déjà bien entamés, nous allons tous en boîte de nuit.

2) Sa technique d'amorce...

Comme B. n'a manifestement pas deux sous de conversation et que le lieu se prête de toute façon assez peu aux grands débats d'idées, il table sur une stratégie limpide : à savoir frotter lascivement sa musculature moulée d'acrylique contre moi pendant toute la soirée. L'amorce est cavalière mais efficace. Après tout, l'objectif est moins créatif que récréatif. Banco.

3) Les étapes de la drague...

Peut-on véritablement parler d'« étapes » dans la mesure où le but est atteint aussitôt que conçu ? Aucun de nous ne s'illusionne : les fallacieuses circonvolutions du flirt n'ont pas lieu d'être. Je cède bien volontiers - quoiqu'un peu lâchement. L'étreinte est aussi torchée que nous le sommes - insipide, brève, bâclée et aussitôt oubliée.

Bien évidemment, je ne compte pas revoir B. Mais l'épilogue est cocasse : un an plus tard, au hasard d'une soirée, je le recroise. Il se penche, me fait une bise distraite : « Enchanté, B. ». Cruelle avanie : B. ne se souvient plus de moi. Certes, ce n'était pas exceptionnel, mais quand même. Je n'ose pas lui rappeler ce piteux souvenir commun et l'évite toute la soirée.

4) Note d'efficience : 2/10 (pour mon petit orgueil tout meurtri).

Le Biscoto-Bricolo

Le 27/04/2013

jdenton.jpgSes caractéristiques : comment le reconnaître ?

Le bien-nommé Biscoto-Bricolo a d'ordinaire une sculpturale plastique ; mais entendons-nous, pas de ces artificielles musculatures, fallacieusement développées par la gonflette et dorées par les U.V. (comme celle du B.G. Égocentrique). Non, le Biscoto-Bricolo est un manuel-un-vrai qui cisèle son corps de dieu grec à coups de masse/scie/burin/tenaille/rabot, et entretient son hâle d'airain par le travail en plein air.

Le Biscoto-Bricolo, bien qu'il soit le plus souvent spécialisé dans un domaine (plomberie, menuiserie, charpenterie, métiers du bâtiment), est un touche-à-tout qui peut aussi bien réparer un lavabo qui fuit que bricoler l'installation électrique de votre camping-car. C'est le bon pote sympa qu'on appelle en cas d'urgence domestique (panne de voiture, pose de placo, fuite de toiture) parce que lui, « il s'y connaît » et « fait ça vachement mieux que nous » (et gratos en plus).

Son habitat naturel : où le trouver ?

Généralement, sur un chantier. Mais on peut aussi le trouver sur le chantier des autres (car le Biscoto-Bricolo est généreux dans ses services et souple dans ses accointances). Sinon, hormis les travaux physiques, le Biscoto-Bricolo a des goûts simples, proches par ailleurs de ceux d'un Sympa Beauf (loisirs axés autour de la convivialité populaire et des matches de foot) ou d'un Rétro Méridional (activités de plein air et sports collectifs).

En société, on consulte son ingénieux doigté ; le Biscoto-Bricolo est toujours prêt à se montrer pédagogue et à révéler ses petits tuyaux de bricolo (le coup du post-it sous la perceuse pour recueillir la poussière, fallait y penser quand même).

Ses points faibles : que cache-t-il ?

Alors, bon, comment dire. Le Biscoto-Bricolo a beau maîtriser comme personne la clé à molette anglaise et la fraise à roulement, sa conversation reste quand même limitée. Et le Biscoto-Bricolo est très conscient qu'il ne suscite l'intérêt d'autrui que par intention utilitaire (auxiliaire commode pour les hommes, objet sexuel pour les femmes). Du coup, son seul moyen de reconnaissance sociale est son savoir-faire pratique dont, certes, chacun s'accorde à reconnaître la virtuosité. Après, pour le reste, on a vite tendance à le prendre pour un con une bonne poire. Et ça, le Biscoto-Bricolo, ça finit par l'agacer. Et qu'on l'appelle surtout quand on a du carrelage à poser.

Ses méthodes de chasse : comment drague-t-il ?

Forcément, le Biscoto-Bricolo sait bien qu'il peut compter sur sa plastique de guerrier achéen pour séduire. Toutefois, à la différence du B.G. Égocentrique, le Biscoto-Bricolo arbore un charme naturellement viril et rustique. Ce n'est pas un fin stratège en matière amoureuse (n'oublions pas qu'il est plus habile au maniement de la bétonnière qu'à celui de l'implicite féminin).

Sa méthode est donc d'une simplicité monolithique : par sa présence seule, il chatouille notre tendance primitive à la régression. En d'autres termes, il incarne une sécurisante et archaïque force patriarcale, à mi-chemin du papa et du chef de tribu. Ses compétences manuelles rassurent la fibre domestique qui sommeille en toute femme et sa solide présence virile amadoue la fragile femelle que nous croyons ne pas être.

L'assaut : comment en faire la capture ?

Comme le Biscoto-Bricolo n'est pas non plus d'une sophistication incroyable, il cherchera d'abord une compagne à son image : douce, généreuse, pas trop cérébrale, et maîtrisant à la perfection les aptitudes traditionnellement associées à son sexe (cuisine, ménage, couture, pipe du dimanche). L'idéal pour le séduire est donc de vous montrer pudiquement conquise par sa robuste vigueur et éventuellement encline à fonder un foyer (même si vos belles aspirations ne durent qu'une nuit). Le mieux étant l'ennemi du bien, abstenez-vous cependant de trop parler.

Mais le Biscoto-Bricolo est ouvert à toutes propositions. Du moment qu'il ne se sent pas intellectuellement rabaissé et que son dévouement est reconnu à sa juste valeur, il peut tout aussi bien se laisser enjôler par une bourgeoise un peu caustique. Évitez toutefois les trop grandes manifestations d'affranchissement, le Biscoto-Bricolo aime bien quand les femmes restent à leur place hein.

Psychotypes célèbres : Mike Delfino dans "Desperate Housewives", Franck de « Déco » (M6), Stanley Kowalski (Marloooooon) dans « Un tramway nommé désir », la plupart des acteurs de films X.

Compatibilités :

♥ ♥ ♥ : La Ménagère BCBG

♥ ♥ : La Catho Coincée

La Coconne Ingénue

Le Politisé de Gauche

Le 25/04/2013

o-besancenot.jpgSes caractéristiques : comment le reconnaître ?

Proche de L'Aventurier Hippie, le Politisé de Gauche cultive comme lui un style cradingue-négligé, le côté ethnique-du-pauvre en moins : un peu teufeur (treillis, casquette, cheich, écarteur d'oreilles), un peu skateur (jean à poches trois tailles trop grand, tatouages, baskets Globe) - la chemise et le blazer étant trop ostensiblement des attributs patronaux.

A la différence de son frivole cousin dont l'engagement politique reste subordonné à sa velléitaire bien-pensance, le Politisé de Gauche, lui, y croit à donf. Quelle que soit la mouvance dont il se réclame (trotskiste, maoïste, communiste, marxiste, léniniste, voire soyons gue-dins, libertaire), il milite farouchement contre le méchant Capital en s'appuyant sur une connaissance plus ou moins approfondie des penseurs politiques classiques et sur un enthousiasme canaille, grande-gueule et bruyant. Un bon gars au fond mais faut pas trop le lancer sur le sujet.

Son habitat naturel : où le trouver ?

Accessible et curieux, le Politisé de Gauche aime les gens. Surtout les petites gens dont il admire la simplicité bonhomme et l'honnête solidité morale. En conséquence, le Politisé de Gauche fréquente tout à la fois des lieux de convivialité populaire (PMU, bars à bière, brasseries de quartier), de divertissement alternatif (teufs, squats, concerts confidentiels) et les milieux antilibéraux (associations, librairies militantes, collectifs de lutte divers). Multiforme, le Politisé de Gauche peut tout à fait citer du Bakounine en buvant une pinte et cramer un champ d'OGM en fumant un joint. C'est un Intellectuel dans l'action, modeste et désinvolte.

Toujours en quête de fougueuse révolte et de jeunesse enthousiaste, le Politisé de Gauche est souvent un éternel étudiant qui cherche sa voie et court après les bourses commence des thèses sans les finir. S'il travaille, on peut le croiser dans les milieux associatifs, de l'éducation, du social ou de la réinsertion, souvent en situation de précarité. Mais comme il bosse un peu en pointillé, on le croise aussi une fois par mois à Pôle Emploi.

Ses points faibles : que cache-t-il ?

Comme ces autres cousins Intellectuels, le Politisé de Gauche souffre de contradictions internes : révolutionnaire sur le papier, il ne parvient néanmoins pas à s'affranchir totalement du système. Il râle contre l'hypocrisie de l'Etat-Providence mais la Caf est son salut ; il conchie la société de consommation mais il accompagne son neveu au Parc Astérix le dimanche ; il exècre la virtualité des mouvements financiers mais il a quand même un compte en banque et une carte bleue. Constamment tiraillé entre la grandeur de ses idéaux et l'inéluctable médiocrité du réel à laquelle il sait devoir parfois se soumettre, le Politisé de Gauche n'est pas assez radical pour se sentir légitime. Et quand la foi vacille, la bière aide bien.

Ses méthodes de chasse : comment drague-t-il ?

Le Politisé de Gauche a des idées très arrêtées et la lutte des classes s'étend jusque sur l'oreiller : le conformisme de pensées et l'adhésion au système sont pour lui des tue-l'amour. En conséquence, même ultra-bonnes, les bourgeoises (a fortiori sympathisantes de droite) c'est no way. Il aurait l'impression d'être un collabo.

Le Politisé de Gauche adopte le plus souvent une technique de drague offensive et verbale, fondée sur des débats d'idées. Même dans le flirt, il ne peut contenir sa lourde tendance au prosélytisme. Il peut donc s'avérer rapidement relou et dogmatique. S'il est soûl, il peut même sombrer dans la pesante maladresse d'un Sympa Beauf .

L'assaut : comment en faire la capture ?

Comme tous les Intellectuels, le Politisé de Gauche aime principalement qu'on l'écoute ; mais il apprécie aussi les caractères indépendants et chicaneurs capables de réflexion et de protestation. Les chieuses altermondialistes ont donc toutes leurs chances - les ergotages d'intellects sont pour le Politisé de Gauche autant de savoureux préliminaires. Débattez ensemble de vos idéaux et de vos engagements respectifs, et le reste suivra ; le sexe peut après tout se rapprocher d'une démarche humaniste (so-li-da-ri-té).

Attention, les trop grandes sophistications physiques et les stéréotypes femelles agacent prodigieusement le Politisé de Gauche. Soyez donc de préférence simple, naturelle, spontanée, grande-gueule et un brin masculine (si vous avez un bandeau dans les cheveux, votre carte du Parti et du poil aux jambes, c'est encore mieux).

Psychotypes célèbres : Olivier Besancenot, Bernard Thibaut.

Compatibilités :

♥ ♥ ♥ : La Garçonne Grande Gueule

♥ ♥ : L'Intello Incisive

: L'Ado Attardée

Son film : « Le Dictateur » de C. Chaplin.

Son style musical : De la musique folklorique (tzigane) ou de la musique de rue.

Ses orientations politiques : Lutte Ouvrière.

Son animal de compagnie : un enfant clandestin chinois un labrador.

Sa boisson : La Kronenbourg.

Test pour les Narcissiques

Le 20/04/2013

1) Vous voyez le monde comme...

 

Une succession inévitable de découragements.

Un vivier infini de fêtes et de rencontres.

Un gigantesque miroir dont vous êtes le centre.

Un sillonnement inépuisable de chemins à parcourir.

Une vaste scène de théâtre.

 

2) En général, on trouve votre sens de l'humour...

 

Sinistre.

Fatigant.

Dérangeant.

Lourdingue.

Inexistant.

 

3) Vous souhaiteriez que les femmes vous trouvent ...

 

Charmeur.

Unique.

Beau.

Vous vous en cognez complètement.

Mystérieux.

 

 

4) Vous faites vos courses alimentaires...

 

Méthodiquement. Vous avez une liste précise et des délais serrés.

Douloureusement. Trop de gens et trop de choix.

Prosaïquement. Des produits de base et quelques plats préparés.

Impulsivement. Vous dévalisez les rayons.

Jamais.

 

5) La réplique assassine qu'une femme ne doit surtout pas vous dire...

 

Qu'est-ce que tu peux être bourgeois des fois...

Ah nan, désolée, je suis pas dispo ce soir.

T'as pas un peu pris là depuis quelque temps ?

Ça te dirait qu'on fasse un bébé ?

Enfin ça va, t'es pas le centre du monde non plus.

 

6) Sur une île déserte, vous emportez...

Des livres sérieux et votre journal intime.

Une boîte à outils et votre Iphone.

Un nécessaire de toilette et de la crème solaire.

Euh...pfff, rien.

Quatre valises remplies de bric-à-brac inutile.

 

Vous avez une majorité de : Vous êtes Le Ténébreux Inaccessible

Vous avez une majorité de : Vous êtes Le VRP du Cul

Vous avez une majorité de : Vous êtes le Le B.G. Égocentrique

Vous avez une majorité de : Vous êtes le L'Individualiste Insaisissable

Vous avez une majorité de : Vous êtes le L'Histrion Envahissant

J'ai rencontré...le Zikos Déglingos

Le 18/04/2013

Le Zikos Déglingos s'appelle L.

1) Les circonstances...

Le site de rencontres a encore frappé (mais des fois, je parle à des gens en vrai hein). L., sémillant, grande gueule et potache, enchaîne les blagues lourdingues, m'appelle « miss » et abuse de la ponctuation expressive. Au départ, c'est clair : c'est non.

Et puis, je me dis qu'il faut que j'arrête de faire ma pimbêche coincée des principes. Au pire, c'est une heure de perdue et une histoire à raconter. Rendez-vous pris dans un café en terrasse en fin d'après-midi.

2) Sa technique d'amorce

L. est en retard. Il déboule soudain, un kebab à la main, la tronche à l'envers, s'installe sans préambule. Il est piercé de partout, vient manifestement de se réveiller, commande un café en grognant et semble en conséquence moyen bien disposé à mon égard.

Au bout de vingt minutes, L. est plus détendu et cherche à me complimenter : « En fait, t'es beaucoup moins chiante et bourgeoise que t'en as l'air. » Ouhlà, un fin séducteur apparemment.

3) Les étapes de la traque...

Un phénomène très curieux se produit. L. est affreusement cynique et mal embouché, me taquine toutes les trois secondes en mode « je t'emmerde petite bourge », me déroule son C.V. d'ex-DJ hard-core et me raconte ses souvenirs de raves. Je devrais m'enfuir. Pourtant. Son aura délétère me fascine.

Le premier café en appelle un autre. Puis se transforme en bière(s), puis en verre(s) de vin, puis en restaurant, puis en discussions pâteusement exaltées jusqu'à quatre heures du matin. Nous nous racontons nos vies, nos malheurs, nos rêves, nous insultons les passants, nous faisons les petits cons, c'est délicieusement bête et régressif.

Je suis faible, je suis soûle, je cède. Plusieurs fois. Nous continuons à joyeusement nous insulter, nous prendre et nous déprendre pendant deux mois sans jamais se dire que finalement ça pourrait le faire. L. est paumé dans sa vie, il semble s'attacher. Pas moi. Je décide de ne plus le revoir. Trop déglingos pour moi. Dommage.

4) Note d'efficience : 6/10 (mais je suis un peu maso aussi).