Les Intellectuels
Par bolduchesse Le 25/04/2013
Ses caractéristiques : comment le reconnaître ?
Proche de L'Aventurier Hippie, le Politisé de Gauche cultive comme lui un style cradingue-négligé, le côté ethnique-du-pauvre en moins : un peu teufeur (treillis, casquette, cheich, écarteur d'oreilles), un peu skateur (jean à poches trois tailles trop grand, tatouages, baskets Globe) - la chemise et le blazer étant trop ostensiblement des attributs patronaux.
A la différence de son frivole cousin dont l'engagement politique reste subordonné à sa velléitaire bien-pensance, le Politisé de Gauche, lui, y croit à donf. Quelle que soit la mouvance dont il se réclame (trotskiste, maoïste, communiste, marxiste, léniniste, voire soyons gue-dins, libertaire), il milite farouchement contre le méchant Capital en s'appuyant sur une connaissance plus ou moins approfondie des penseurs politiques classiques et sur un enthousiasme canaille, grande-gueule et bruyant. Un bon gars au fond mais faut pas trop le lancer sur le sujet.
Son habitat naturel : où le trouver ?
Accessible et curieux, le Politisé de Gauche aime les gens. Surtout les petites gens dont il admire la simplicité bonhomme et l'honnête solidité morale. En conséquence, le Politisé de Gauche fréquente tout à la fois des lieux de convivialité populaire (PMU, bars à bière, brasseries de quartier), de divertissement alternatif (teufs, squats, concerts confidentiels) et les milieux antilibéraux (associations, librairies militantes, collectifs de lutte divers). Multiforme, le Politisé de Gauche peut tout à fait citer du Bakounine en buvant une pinte et cramer un champ d'OGM en fumant un joint. C'est un Intellectuel dans l'action, modeste et désinvolte.
Toujours en quête de fougueuse révolte et de jeunesse enthousiaste, le Politisé de Gauche est souvent un éternel étudiant qui cherche sa voie et court après les bourses commence des thèses sans les finir. S'il travaille, on peut le croiser dans les milieux associatifs, de l'éducation, du social ou de la réinsertion, souvent en situation de précarité. Mais comme il bosse un peu en pointillé, on le croise aussi une fois par mois à Pôle Emploi.
Ses points faibles : que cache-t-il ?
Comme ces autres cousins Intellectuels, le Politisé de Gauche souffre de contradictions internes : révolutionnaire sur le papier, il ne parvient néanmoins pas à s'affranchir totalement du système. Il râle contre l'hypocrisie de l'Etat-Providence mais la Caf est son salut ; il conchie la société de consommation mais il accompagne son neveu au Parc Astérix le dimanche ; il exècre la virtualité des mouvements financiers mais il a quand même un compte en banque et une carte bleue. Constamment tiraillé entre la grandeur de ses idéaux et l'inéluctable médiocrité du réel à laquelle il sait devoir parfois se soumettre, le Politisé de Gauche n'est pas assez radical pour se sentir légitime. Et quand la foi vacille, la bière aide bien.
Ses méthodes de chasse : comment drague-t-il ?
Le Politisé de Gauche a des idées très arrêtées et la lutte des classes s'étend jusque sur l'oreiller : le conformisme de pensées et l'adhésion au système sont pour lui des tue-l'amour. En conséquence, même ultra-bonnes, les bourgeoises (a fortiori sympathisantes de droite) c'est no way. Il aurait l'impression d'être un collabo.
Le Politisé de Gauche adopte le plus souvent une technique de drague offensive et verbale, fondée sur des débats d'idées. Même dans le flirt, il ne peut contenir sa lourde tendance au prosélytisme. Il peut donc s'avérer rapidement relou et dogmatique. S'il est soûl, il peut même sombrer dans la pesante maladresse d'un Sympa Beauf .
L'assaut : comment en faire la capture ?
Comme tous les Intellectuels, le Politisé de Gauche aime principalement qu'on l'écoute ; mais il apprécie aussi les caractères indépendants et chicaneurs capables de réflexion et de protestation. Les chieuses altermondialistes ont donc toutes leurs chances - les ergotages d'intellects sont pour le Politisé de Gauche autant de savoureux préliminaires. Débattez ensemble de vos idéaux et de vos engagements respectifs, et le reste suivra ; le sexe peut après tout se rapprocher d'une démarche humaniste (so-li-da-ri-té).
Attention, les trop grandes sophistications physiques et les stéréotypes femelles agacent prodigieusement le Politisé de Gauche. Soyez donc de préférence simple, naturelle, spontanée, grande-gueule et un brin masculine (si vous avez un bandeau dans les cheveux, votre carte du Parti et du poil aux jambes, c'est encore mieux).
Psychotypes célèbres : Olivier Besancenot, Bernard Thibaut.
Compatibilités :
♥ ♥ ♥ : La Garçonne Grande Gueule
♥ ♥ : L'Intello Incisive
♥ : L'Ado Attardée
Son film : « Le Dictateur » de C. Chaplin.
Son style musical : De la musique folklorique (tzigane) ou de la musique de rue.
Ses orientations politiques : Lutte Ouvrière.
Son animal de compagnie : un enfant clandestin chinois un labrador.
Sa boisson : La Kronenbourg.
Par bolduchesse Le 10/04/2013
Ses caractéristiques : comment le reconnaître ?
L'Intello Décontract aime mystifier les étiquettes. En effet, comme il n'a ni l'insupportable ostentation du Pédant Erudit, ni la vanité mondaine de L'Esthète Branchouille, ni la gaucherie maladive du Dadais Tête d'ampoule (oui, je m'auto-cite jusqu'à plus soif), on ne remarque pas au premier coup d'oeil qu'il a un bac plus huit en paléographie médiévale. Serein, équilibré et agréable, il a juste ce qu'il faut de discrétion et de coolitude. En apparence, l'archétype de la juste mesure. Un socrate du ciboulot.
Physiquement, c'est un type très ordinaire, sans apprêt flagrant, ni négligence particulière, qui peut, à l'occasion et presque malgré lui, s'autoriser quelques fantaisies d'hipster (lunettes massives, chemises à carreaux, barbe foisonnante). Charmant sans être renversant. L'Intello Décontract se fond dans le décor et s'adapte aisément à toute variation d'ambiance.
En revanche, dès qu'on se met à creuser la conversation, le doute n'est plus permis : ça gère là-haut. Curieux, avide et touche-à-tout, l'Intello Décontract s'intéresse aussi bien aux fluctuations boursières qu'au renouveau du cinéma coréen en passant par l'expansion mérovingienne. Une fois branché sur un truc, son enthousiasme peut toutefois le faire basculer dans le dogmatisme et le soliloque. Ça reste un Intello hein.
Son habitat naturel : où le trouver ?
Intello, l'Intello Décontract apprécie comme de juste la réflexion et la culture : cinémas, bibliothèques, expos, musées, salons du livre, salles de concerts, universités, il est partout où il peut étendre le champ de son savoir, en particulier s'il peut ainsi se tenir informé de l'état actuel du monde contemporain. Car qu'on se le dise, l'Intello Décontract n'est pas un passéiste austère et rigide.
Décontract, l'Intello Décontract est aussi raisonnablement social – et un peu bobo : il boit de la bière, mange des sushis, va lire son Courrier International dans le café du coin, traîne dans les soirées d'amis d'amis. Les gens sont après tout un objet d'étude aussi passionnant qu'un autre.
Ses points faibles : que cache-t-il ?
Sa décontraction n'est qu'apparente et lui sert à dissimuler plusieurs contradictions internes, ce qui en fait un grand insatisfait .
D'abord, il assume moyen d'être un intello (ni d'ailleurs sa thèse en philologie grecque). Raillé à l'école, il a fait de l'humilité une arme sociale et de la décontraction, un masque mondain. Il craint terriblement d'être accusé d'orgueil.
Ensuite, son savoir n'est souvent que scolaire et ses pensées, conformistes. Son cerveau est formaté dissertation. Certes, en autodidacte vorace, il connaît la race de trucs, mais toujours de manière superficielle et didactique. Et ça aussi ça l'embête pas mal, car sa puérile soif d'exhaustivité se heurte à l'impossible expertise. Il se sent toujours vaguement illégitime et redoute le jugement de ses pairs.
En réalité, l'Intello Décontract est angoissé et malléable, gauche avec les filles et servile avec les mecs. Ni génie, ni homme du monde, il peine à trouver sa place.
Ses méthodes de chasse : comment drague-t-il ?
L'Intello Décontract est comme déjà dit un type en apparence ordinaire. Il ne va donc briller ni par une exubérante originalité, ni par une superbe assurance. Il tape la causette gentiment de choses et d'autres et amorce la conversation sur des sujets consensuellement universels. L'actualité culturelle (littéraire, politique, cinématographique, musicale) est sa principale ressource (le « tu lis quoi toi en ce moment ? » demeurant un grand classique). Quand il sent que ça suit un peu derrière, il se lâche, s'enflamme, feint l'engagement, devient tatillon, critique, voire un peu lourdement pédagogique.
Il est surtout séduit par les forts tempéraments (lui-même craignant les excès) et par les esprits originaux (lui-même peu enclin à l'excentricité). Si vous êtes une gourdasse inculte, ça peut le faire pour un soir.
L'assaut : comment en faire la capture ?
L'Intello Décontract a en réalité peu confiance en lui, doute sans cesse de ses capacités et de la profondeur de ses connaissances. Vous avez donc deux options.
Option numéro une : l'éblouir par l'étendue de votre culture. Tout éberlué d'admiration, il vouera un culte à votre surprenante pénétration d'esprit et vous en ferez ce que vous voudrez. Obstacle : n'est pas Einstein qui veut.
Option numéro deux : feindre la bécasse insipide. Flatté et rassuré sur ses qualités propres, il se fera un plaisir d'éclairer votre lanterne et de jouer les pygmalions. Obstacle : il faudra quand même vous prévaloir de quelques atouts plastiques parce que moche et conne, ça fait un peu beaucoup.
Néanmoins, l'alternative sus-citée restant fâcheusement restreinte, il vous reste une solution : vous êtes vous-même une Intello Décontract. A force de simulation/émulation réciproques, vous pourrez faire un beau couple de caméléons.
Psychotypes célèbres : Ali Baddou, Louis Garrel, François Béguaudeau.
Compatibilités :
♥ ♥ ♥ : La Bonne Copine Rigolote
♥ ♥ : L'Intello Incisive
♥ : La Ménagère BCBG
Son film : « The Tree of life » de T. Malick.
Son style musical : Le rock de garage.
Ses orientations politiques : socialisme (comme tout le monde).
Son animal de compagnie : un lapin nain (mignon, consensuel, grosso modo pacifique)
Sa boisson : De la bière belge (à 12 degrés).
Par bolduchesse Le 31/03/2013
Ses caractéristiques : comment le reconnaître ?
L'Esthète Branchouille se veut stylé mais tout en singulière décontraction et en discrète élégance, s'amusant d'accessoires insolites et vaguement underground (bretelles, vestes improbables, décalcos-crados, mocassins). Tout se joue au détail. Casual néanmoins. Il est souvent malaisé de lui donner un âge, tantôt quadra qui joue l'ado attardé, tantôt blanc-bec avec une barbe de daron.
L'Esthète Branchouille s'applique à exister et à occuper l'espace sans manifestation outrageuse ni expressivité exacerbée. On a la classe ou pas. On le remarque juste parce qu'il est là, singulièrement là. Mais il n'en pense pas moins, le saligaud - jaugeant, évaluant, statuant ses pairs avec un fin sourire. Il parle avec aisance et autorité aussi bien du marché de l'art contemporain que de la dernière télé-réalité d'NRJ 12. Car, comme son cousin Le Provocateur Sarcastique, se faire remarquer passe d'abord par interloquer autrui.
L'Esthète Branchouille juge le monde et les gens selon leur degré variable de valeur esthétique, de concordance au bon goût ou à la mode. Il se veut anticonformiste et il croit dur comme fer qu'il est unique dans un monde de clones. Ainsi, son orgueil assumé lui évite le ridicule de l'ostention, tout en le rendant obscurément intimidant et désagréable pour autrui. Pas un type sympa, on sait pas bien pourquoi, on le sent pas celui-là.
Son habitat naturel : où le trouver ?
C'est un citadin jusqu'au bout de la bretelle. Généralement lettré et cultivé de surcroît. On le trouvera donc dans tous les lieux culturels upper-class : galeries d'art moderne, concerts de musique classique ou de jazz expérimental, ballets, pièces de théâtre, expositions diverses, bars à la mode (si vous le croisez dans un camping en Ardèche, c'est qu'on l'a forcé ou qu'il écrit un bouquin).
Doté d'une facilité de contact, d'un esprit très critique et d'un bon gros égo, l'Esthète Branchouille privilégiera les milieux de la communication, du journalisme, de l'édition et de l'art. Et il habitera à Paris. Evidemment.
Ses points faibles : que cache-t-il ?
Comme le monde est pour lui quadrillé entre ce qui a du chic/du chien/de la gueule/de l'allure et le reste, l'Esthète Branchouille passe à côté d'un paquet de trucs. Cantonné à l'utilité décorative des gens et des choses, il reste constamment à la surface, perdu dans un univers de fantasmes et de belles images, se faisant lui-même personnage de sa fiction idéale.
Aller en profondeur et fouiller la merde (métaphoriquement hein), ce n'est pas pour lui. Du coup, il est sans cesse déçu parce que les gens finissent toujours par glisser dans l'ordinaire médiocrité et les choses, par passer de mode. Sa quête d'Idéal est toujours ajournée et son trop grand désir d'exception lui fout en définitive une sacrée pression.
Ses méthodes de chasse : comment drague-t-il ?
Le Beau n'étant pas toujours charmant, l'Esthète Branchouille peut tout à fait choper une petite boulotte à condition qu'« elle ait un truc ». Il ne daigne draguer que s'il estime que la fille est en marge des critères consensuels et a suffisamment d'originalité pour que sa singularité personnelle en soit valorisée. En revanche, la vulgarité, physique, sociale ou morale, le débecte. Ainsi, la grande gigue à talons qui se trémousse devant le bar avec son mojito, non, laisse tomber, trop easy.
L' Esthète Branchouille aime à déconcerter mais tout en nuances et sans extravagance. Il va donc se montrer truculant, surprenant et insolite, de façon à suggérer une vie intérieure riche et fantasque. Son éloquence et sa culture lui servent bien évidemment de supports privilégiés. Il se la joue un peu artiste maudit et ne dira jamais à une nana qu'elle a un super cul mais « des traits intéressants » et une « aura envoûtante ». Le côté désincarnation esthétique fonctionne pas mal, la susdite nana, flattée et se rêvant muse, se voit déjà poser à poil dans une chambre de bonne. On accepte toujours mieux d'être mal tringlée si c'est pour l'amour de l'art. Allez savoir.
L'assaut : comment en faire la capture ?
Pour susciter l'intérêt de l'Esthète Branchouille, il faut qu'il reconnaisse en vous l'un de ses pairs. Une désinvolture mondaine assortie d'une distance un peu froide est un bon début. Si vous avez un physique quelconque et aucune singularité à faire valoir (chevelure rousse, traits de madone, regard énigmatique), il va falloir tabler sur une conversation-béton : étalez votre culture mais de façon pointilliste et négligente ; sautez d'un sujet à l'autre ; soyez à la fois primesautière et réfléchie ; feignez des absences et des enthousiastes. Car l' Esthète Branchouille aime les filles qui sortent de l'ordinaire. Les névrosées en gros. Évitez en revanche la soumission de la gourdasse qui flatte ou l'effronterie de la pétasse à l'aise, l'Esthète Branchouille déteste le cheap.
Psychotypes célèbres : Franz Olivier-Gisbert, Laurent Weil.
Compatibilités :
♥ ♥ ♥ : La Fantasque Sensuelle
♥ ♥ : L'Intello Incisive
Son film : « Le Charme discret de la bourgeoisie » de Buñuel.
Son style musical : De la folk anglaise.
Ses orientations politiques : gauche caviar.
Son animal de compagnie : Un sharpei (moche, chic et cher).
Sa boisson : Le bloody mary (comme Hemingway).
Par bolduchesse Le 17/03/2013
Ses caractéristiques : comment le reconnaître ?
Le Provocateur Sarcastique est un type d'intellectuel qui n'a ni le snobisme du Pédant Erudit, ni la cordialité de l'Intello Décontract. Il balance entre les deux et peine à trouver une identité fixe. Du coup, il est désagréable. Pas franchement le gros relou hostile et agressif, mais subtilement désagréable.
Il parle haut et casse dur. Il a une répartie d'enfer, un fort esprit de contradiction et maîtrise l'ironie comme personne. Il parvient à retourner une conversation en trois mots et s'ingénie à se faire l'avocat du diable (surtout si le sujet est conflictuel ou tabou). Toutefois, ses saillies sont suffisamment drôles et bien vues pour que l'on tolère son attitude (tout en culpabilisant bien un peu d'y souscrire).
Il adopte généralement une posture assez placide et un ton de voix calme et froid. Pas un excité, juste un frondeur professionnel. Au travail ou parmi ses amis, il suscite crainte et respect, jamais de tendresse ou d'indulgence.
Son habitat naturel : où le trouver ?
Au Provocateur Sarcastique, il faut des victimes et un public. Il rôde donc partout où il peut trouver à la fois la complicité d'un groupe et la faiblesse d'un bouc-émissaire (ce peut donc aussi bien être à la banque, à la piscine, au troisième du bâtiment de la compta, ou au PMU du coin).
Ses points faibles : que cache-t-il ?
Le Provocateur Sarcastique est évidemment un gros complexé, cela va sans dire. La sincérité lui semble être synonyme de vulnérabilité et il pense conjurer sa sensibilité réelle en s'affichant comme un sale type narquois. Le persiflage voltairien lui paraît le sommet de la virilité guerrière civilisée. En réalité, il interdit ainsi à quiconque de l'atteindre. Du coup, il est un peu seul comme une merde, mais comme il est enfermé dans son image de marque, il s'abstient d'être naturel. Souvent, une sourde colère ou une frustration quelconque l'habitent. Il cherche quelqu'un qui le comprendra à demi-mots sans qu'il se donne le ridicule d'être authentique et qui identifiera sans qu'il le dise l'origine de sa grosse révolte.
Ses méthodes de chasse : comment drague-t-il ?
Le Provocateur Sarcastique drague de la même façon qu'il communique : en étant caustiquement désagréable. Il est du genre à balancer une horreur (mais toute en subtilité) à la première qui passe, ce qui se révèle d'ordinaire moyen concluant. S'il en trouve une assez maso, il ne la lâche plus d'une semelle, et s'amolissant à son contact, il parvient entre deux vacheries à caser une gentillesse. L'ampleur du contraste déconcerte tant la proie que le compliment devient faveur privilégiée. Après tout, il n'est pas si désagréable que ça ce garçon-là.
L'assaut : comment en faire la capture ?
Deux techniques sont envisageables et aucune n'est garante de réussite.
Soit vous rentrez dans son jeu, et c'est à celui qui balancera à la tête de l'autre le plus d'immondices, et ce, évidemment en termes choisis et spirituels. Mode battle verbale. Le risque encouru est que la frontière du jeu se dilue au bout d'un moment et que vous en veniez aux mains. Si vous tenez le coup, le Provocateur Sarcastique peut aussi reconnaître en vous un égal (car pour être sarcastique non-stop, il en faut un peu dans le ciboulot l'air de rien) et apprécier votre force de caractère.
Soit vous ne rentrez pas dans son jeu, et vous évacuez toute emprise sur vous par une belle et cordiale indifférence, genre t'as fini de dire des méchancetés mon petit coco. Rester premier degré tout en manifestant votre pleine compréhension de son ironie peut finir par désamorcer le flux et l'engager à communiquer normalement.
Pleurnicher et lui dire qu'il est méchant n'est pas une option.
Psychotypes célèbres : Eric Naulleau, Stéphane Guillon.
Compatibilités :
♥ ♥ ♥ : La Garçonne Grande Gueule
♥ ♥ : La Working Girl Multitâche
Son film : « C'est arrivé près de chez vous » de R. Belvaux et A. Bonzel.
Son style musical : Du rock fifties.
Ses orientations politiques : socialisme sur le papier, centre-droit dans les marges.
Son animal de compagnie : un serpent / un caméléon (ou tout autre reptile improbable).
Sa boisson : Le vin rouge (bien tannique).
Par bolduchesse Le 17/03/2013
Ses caractéristiques : comment le reconnaître ?
Le Dadais Tête d'ampoule est peu à l'aise en société. Il sera donc discret, voire en retrait, sauf s'il s'épanouit au milieu de ses congénères. Il parle avec modération et hésitation, bafouille à l'occasion.
Physiquement, il brille surtout par sa maladresse. Sa démarche est hasardeuse, ses gestes empruntés, sa voix mal assurée, son regard un peu fuyant. Un grand nigaud en somme. Il s'habille uniquement pour ne pas être nu et a conséquemment un goût vestimentaire plutôt douteux. Ce type de souci lui est d'ailleurs totalement étranger. S'il est attirant, c'est donc par hasard.
Son habitat naturel : où le trouver ?
Peu enclin aux grandes réunions, il préfère les lieux familiers et spatialement réduits où il se sent en sécurité (en gros, chez lui, chez maman, chez les potes), ce qui rend la traque plus malaisée. C'est généralement un scientifique et il s'épanouit dans des environnements susceptibles d'assouvir sa soif de connaissances (bibliothèques, labos de recherche, universités, milieux de l'informatique ou de l'ingénierie).
A l'extérieur, on peut le trouver dans des librairies spécialisées (il a souvent, on ne sait trop pourquoi, un goût prononcé pour les paralittératures, type SF ou mangas) ou dans des petits cafés sans prétention où il a ses habitudes.
Ses points faibles : que cache-t-il ?
Son extrême intelligence s'appliquant aux hautes sphères du savoir, le Dadais Tête d'ampoule est profondément inadapté socialement. Un oeuf au plat lui demande d'ailleurs une considérable dépense d'énergie logistique. Tout ce qui n'entre pas dans son champ d'intérêt réflexif n'existe tout simplement pas. Alors, les filles... ben, elles l'épouvantent tout bonnement. Car initier un semblant de relation sexuelo-sentimentale demande de s'abandonner au hasard et de s'adapter à l'accidentel. Au dessus de ses forces, croit-il. Il n'a pas encore saisi sa complexité virile et continue à vivre comme un adolescent bichonné par môman.
Ses méthodes de chasse : comment drague-t-il ?
Soyons claire: le Dadais Tête d'ampoule ne drague pas. Ou alors c'est qu'il est complètement soûl. S'il tente, son approche sera extrêmement transparente et maladroite, oscillant entre l'ingénuité de l'adolescent qui bégaie des joliesses fleur-bleue et la gaucherie du beauf qui rabâche des compliments lourdingues. Mal-à-l'aise avec les pratiques et les nuances sociales, le Dadais Tête d'ampoule ne fait pas trop dans la mesure. Et ses échecs (inévitables) le confortent dans l'idée que le cul, c'est vraiment pas pour lui.
L'assaut : comment en faire la capture ?
Ouhla. Avec celui-là, il faut s'armer de patience, rester embusquée sans effrayer la proie, car le Dadais Tête d'ampoule est farouche. Il soupçonne toujours une mauvaise blague quand une fille lui parle. Comme un enfant, il s'agit d'abord de le rassurer par une bienveillance humble, sans condescendance, et par une douceur maternelle, sans infantilisation. Délicat.
Il préférera évidemment les conversations intellectuelles. Tentez de le faire parler, quand il sera en confiance, il peut même s'avérer plutôt intéressant. Évitez la corporalité trop manifeste (contacts, postures sensuelles, plaisanteries grivoises), ça le mettrait mal-à-l'aise ; et l'exubérance trop féminine qui l'intimiderait. Soyez simple, douce, pudiquement amicale et...persévérante !
Psychotypes célèbres : Rajesh Koothrappali dans « The Big Bang Theory », Mark Zuckerberg.
Compatibilités :
♥ ♥ ♥ : La Ménagère BCBG
♥ ♥ : La Catho Coincée
Son film : « Matrix »
Son style musical : tout du moment qu'il ne faut pas danser.
Ses orientations politiques : droite molle.
Son animal de compagnie : un poisson rouge (peu exigeant)
Sa boisson : La despé (ou toute bière aromatisée).
Par bolduchesse Le 17/03/2013
Ses caractéristiques : comment le reconnaître ?
Le Pédant Érudit n'est pas d'une discrétion notable, ce qui permet de l'identifier très rapidement. Ça, il aime parler, le bougre. Surtout s'écouter parler. Il s'entoure ordinairement d'un auditoire attentif et subjugué par sa verve. Il écoute d'ailleurs peu. Sa voix et son geste sont délibérément souples et amples, genre j'occupe l'espace, tais-toi, je cause. Il peut néanmoins mystifier l'identification en tempérant sa contenance naturelle et jouer au discret pour cultiver le mystère.
Il est aisément reconnaissable à la volontaire négligence qu'il met à soigner son apparence, car le Pédant Érudit est, comme chacun sait, au-dessus des contingences vestimentaires (en vrac : pantalon en velours côtelé, couleurs camaïeu chiasse, cheveu inculte). En gros, il s'habille comme un sac parce que c'est les crétins qui s'apprêtent.
Son habitat naturel : où le trouver ?
Le Pédant Érudit s'acclimate à tous lieux où sa culture et sa finesse d'esprit peuvent trouver un environnement favorable à leur plein développement : musées d'art contemporain (ou antique – pas trop mainstream en tout cas, on oublie le Louvre), bibliothèques universitaires, vernissages, cafés-littéraires et/ou philosophiques, petites librairies, cinémas d'art et d'essai (aux horaires où personne ne va). C'est souvent un éternel étudiant.
Mais comme le Pédant Érudit aime à se donner une allure faussement populaire et accessible, on peut aussi bien le croiser sirotant, jambes croisées, une kronenbourg en terrasse de café.
Ses méthodes de chasse : comment drague-t-il ?
Sa stratégie repose toute entière sur le Verbe. Le Pédant Érudit est d'ailleurs plutôt conscient de sa médiocrité plastique. Car oui, le Pédant est souvent pas terrible.
Ainsi, il étourdira sa proie à coups de grandes réflexions profondes (souvent sophistiques à y regarder de plus près) en cultivant une voix large et chaude d'orateur et d' hésitations affectées pour faire comme s'il venait de l'avoir à l'instant, sa pénétrante pensée. Il peut à l'occasion se montrer sarcastique pour manifester à sa proie que ce n'est pas un garçon facile et pour mieux aiguillonner l'orgueil femelle de la dite proie.
Ses points faibles : que cache-t-il ?
Comme ça, il a l'air d'avoir un méga-égo-de-ouf. Et effectivement, le Pédant Érudit se la raconte grave car il connaît sa juste valeur intellectuelle. Loin d'être un con. En réalité, le Pédant Érudit dissimule son angoisse de la faiblesse et de la perte de contrôle. Il doit exceller en tout ; sinon il flippe. Il veut tout dominer et tout régir pour se donner l'impression d'être nécessaire. Ce qu'il cherche au fond, c'est qu'on le rassure sur ses qualités. Il est en quête d'un égal qui le comprenne et l'applaudisse (moitié maman, moitié muse).
L'assaut : comment en faire la capture ?
La chasse du Pédant Érudit doit être toute en finesse. D'abord, il faut impérativement l'écouter – il ne vit que pour ça. Ensuite, il s'agit d'osciller entre la grossière et muette admiration (trop servile) et l'ergotage philosophique pointilleux (trop hostile). En gros, éviter les écueils de la bécasse extasiée et de la casse-couilles bavarde. Car le Pédant Érudit aime qu'on l'admire mais sans en faire des caisses et qu'on succombe en faisant mine de résister. Oui, il est relou, on est d'accord. Flatter son égo tout en gagnant son estime intellectuelle sera votre stratégie majeure.
Pour le séduire, il est donc conseillé de se montrer curieuse, spirituelle, piquante, plutôt critique mais avec bienveillance et bonne foi, perspicace à ses avances et subtile dans les siennes. Restez un poil élitiste mais feignez l'ouverture d'esprit. Laissez-le croire qu'il domine la discussion et que c'est lui qui fait votre conquête. En revanche, évitez les références que vous ne maîtrisez pas, le Pédant Érudit déteste qu'on le mène en bateau.
Psychotypes célèbres : Woody Allen, Bernard Henry-Levy, Jean-Paul Sartre.
Compatibilités :
♥ ♥ ♥ : La Princesse Pudibonde
♥ ♥ : La Coconne Ingénue
Son film : « Le Genou de Claire » de Rohmer.
Son style musical : La musique baroque .
Ses orientations politiques : gauche libérale.
Son animal de compagnie : Le chat (comme Baudelaire)
Sa boisson : Le scotch (sans glace, évidemment).